Arrestations de 3 Maliens dans l’enquête  de Grand-Bassam
Femme en pleure à la cérémonie d'hommage aux victimes en Côte d'Ivoire

Arrestations de 3 Maliens dans l’enquête de Grand-Bassam

Trois Maliens et un ivoirien soupçonnés de complicité avec les terroristes qui ont attaqué la ville balnéaire de Grand-Bassam ont été arrêtés ce week-end. Ces 4 suspects ont tous été interpellés à Abidjan par les forces de sécurité ivoiriennes.

La poursuite des auteurs de l’attaque de Grand Bassam se poursuit en Cote d’Ivoire. Quatre personnes, soupçonnées de complicité avec les terroristes qui ont attaqué la plage de la banlieue d’Abidjan , ont été arrêtées ce week-end dans deux communes de la capitale ivoirienne.

Selon RFI, il s’agit de trois maliens, tous originaires de Mopti, et d’ un ivoirien. Les trois maliens auraient été interpellés dans le quartier d’Adjouffou à Port-Bouët. Le quatrième suspect, un ivoirien, aurait été arrêté à Angré, dans la commune de Cocody.

Selon Radio France Internationale, ces 4 personnes suspectes sont accusées notamment d’avoir hébergé les jihadistes avant leur opération à Grand Bassam. Les enquêteurs auraient pu remonter jusqu’à eux grâce aux derniers appels d’un des terroristes parmi lesquels figuraient le numéro d’une des personnes arrêtées.

Toujours selon RFI, une source sécuritaire estime que « le cerveau de cette attaque serait venu en Côte d’Ivoire à bord d’un véhicule 4×4 puis serait ressorti du pays à bord du même véhicule quelques jours après les attentats».

Selon les autorités ivoiriennes, l’enquête évolue positivement. Hier, une cérémonie d’hommage national a été rendue aux victimes à Abidjan. Rappelons que cette attaque a eu lieu le 13 mars dernier dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, faisant au moins 19 morts et de nombreux blessés.

Sur place en Côte d’Ivoire on suit les enquêtes en cours et le déploiement des forces de l’ordre dans presque toutes les communes de la capitale ivoirienne. Des arrestations sont intervenues et les investigations se poursuivent.

Didier Assoumou journaliste à Abidjan. net en Côte d’Ivoire. Il a été joint au téléphone par Fatoumata Togola:

 »Depuis samedi la police a lancé une vague d’opérations coups de point dans plusieurs quartiers de la capitale ivoirienne. Nous avons appris par voie de presse que 4 ressortissants maliens auraient été arrêtés lors de cette opération coups de point dans la commune de Port-Bouët dans un quartier précaire nommé Adjouffou. Le quartier est situé sur l’axe Abidjan- Bassam. Donc selon les éléments livrés par la presse, il s’agirait de personnes ayant eu des liens directs avec les terroristes qui ont attaqué Bassam le 13 mars dernier. Alors la police justifie cette arrestation par le fait qu’ils auraient trouvé des liens entre les terroristes et ces personnes là via le téléphone de l’un des terroristes retrouvé sur la plage à Grand- Bassam. Les opérations coups de point, les opérations de rafles se poursuivent depuis ce week-end dans presque toutes les communes de la capitale ivoirienne. »

Les acteurs culturels du Mali se mobilisent pour témoigner leur sympathie et leur compassion aux victimes de l’attaque survenue à Grand-Bassam.

Adama Traoré président de la coalition malienne pour la diversité culturelle au micro de Hawa Berthé:

 » Le message que j’ai à lancer , c’est de dire que ces grandes manifestations artistiques et culturelles doivent continuer à se maintenir, à s’organiser pour que nous n’ayons pas peur de ceux qui veulent nous effrayer, nous empêcher de nous réunir; parce que c’est dans les rencontres que nous pouvons nous accepter, nous comprendre et cultiver le vivre ensemble. Le barbare n’a pas de nationalité. Ce n’est pas le malien ou ce n’est pas l’ivoirien ou ce n’est pas le burkinabé. C’est simplement un barbare point. Son acte vise a créer la terreur, à créer la panique, à créer alors la vindicte populaire. Donc, que nous utilisons plus notre raison pour essayer de comprendre dans quoi ils veulent nous entraîner et être maîtres de la situation. »