7 casques bleus et un soldat malien ont été blessés dans le nord et le centre du pays
Image d'illustration

7 casques bleus et un soldat malien ont été blessés dans le nord et le centre du pays

Une série d’attaques asymétriques a frappé ce matin les forces armées maliennes et celles de la Minusma dans le nord et le centre du pays. Le camp de la garde nationale de Gourma Rharous dans la région de Tombouctou a été attaqué par des assaillants non identifiés. Le bilan fait état de 3 véhicules emportés et 4 autres brûlés dont 1 camion. Un peu plus au centre dans la région de Mopti, 7 soldats de la Minusma ont également été grièvement blessés ce matin suite à l’explosion de leur véhicule qui a sauté sur une mine dans la localité de Douentza.

L’insécurité devient de plus récurrente dans le Nord du pays. Des hommes armés non identifiés ont attaqué ce matin aux environs de 2h, le camp de la garde nationale de Gourma Rharous. Le bilan fait état de 3 véhicules emportés et 4 autres brûlés dont 1 camion.
Selon des sources sécuritaires, du côté des forces armées maliennes, on ne déplore aucune perte en vie humaine mais juste un militaire légèrement blessé. Cette même source indique que « les éléments de la garde nationale ont tenue leur position et riposté malgré la puissance de feu des assaillants ».
Selon des témoignages d’habitants de la localité cette attaque a provoqué une nouvelle fois la psychose au sein de la population qui se souvient encore de la première attaque de leur ville qui a couté la vie à onze militaires maliens.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée. Mais pas plus tard qu’hier les groupes djihadistes, Ançardine et Al-Qaïda au Maghreb islamique ont revendiqués successivement la mort d’un soldat français et l’assassinat des deux maliens accusés d’être des informateurs de la force barkhane.
Ces derniers temps ces séries d’attaques se multiplient au Nord, au Sud et au centre du pays où 7 soldats de la Minusma ont été grièvement blessés ce matin suite a l’explosion de leur véhicule qui a sauté sur une mine dans la localité de Douentza.
Selon le témoignage d’un habitant de gourma rharous ,cet après midi le calme revient dans la ville et les habitants vaguent dans leur préoccupations quotidiennes.

Ecoutons son témoignage il est sous couvert d’anonymat
« Hier soir à 2heures 25 du matin nous avons été réveillés par des coups de feu très lourd et ensuite il y a eu beaucoup des crépitements d’armes toute la nuit jusqu’à 3 heure et demi du matin. Quant on s’est rendu sur le lieu, nous avons fait le constat suivant: le camp de l’armée a été attaqué, il y a eu de dégâts matériels et humains. IL n y a pas de perte en vie humaine mais un garde a été blessé au genou, il est présentement en traitement au centre de santé de Rharous. Du point de vue de dégâts matériels il y a eu quatre véhicules brûlés et deux véhicules emportés. Vraiment ça ne va pas. On ne peut pas vous dire qui est l’auteur de cette attaque mais il faut comprendre que le cercle de Gourma Rharous qui est crée depuis 1925 est le seul cercle de la région qui n’a pas encore bénéficié d’électricité donc il est très difficile de
Vous dire qui a fait quoi? »
Pour certains observateurs les pertes en vie humaine et en matériel que subissent les forces de défense dans le septentrion du pays ne sont que la conséquence d’un relâchement du dispositif sécuritaire dans ces différentes zones .Selon eux « le commandement des forces armés et de sécurité doit réveiller et remotiver le moral des troupes pour faire face à ces attaques terroristes ».
« Nous voyons aussi la montée en puissance de plus en plus des groupes jihadistes. Nous avons mainte fois décrié cette situation qui a d’abord commencé sur la route de Goundam, puis Tombouctou. Cela dénote d’une précarité. Cela dénote d’un relâchement du dispositif sécuritaire dans ces régions. Ce qui ne fonctionne pas, c’est la stratégie. C’est aussi l’engagement. Parce que l’on a beau dit, l’on a beau fait ; il faut d’abord l’engagement des hommes. Parce que de toutes les façons le débat qui a été toujours posé, celui du fait que les militaires sont sous-équipés, n’est pas évident. Parce que ceux d’en face n’ont pas aussi quelque chose de plus extraordinaire que les défenseurs n’ont pas. Donc l’on ne peut pas toujours assimiler le problème à un problème d’homme ou à un problème de connaissance de terrain. De mon point de vue ce qui n’a pas fonctionné, c’est le dispositif stratégique même des forces de défense et de sécurité sur le terrain. C’est ce qui ne fonctionne pas ».