Mali : le gouvernement annonce un audit des mines d’or
Un site d'orpaillage de Kéniéba, le 10 décembre 2020 ©Studio Tamani

Mali : le gouvernement annonce un audit des mines d’or

L’audit des mines d’or au Mali a été annoncé ce mercredi (11/05/22) en conseil des ministres. Des organisations qui militent en faveur du secteur minier félicitent cette décision du gouvernement.

Le ministre des finances a adopté un projet d’abrogation du décret concernant le recrutement d’un consultant minier. Celui-ci fournira un service d’Audit des mines d’or en activité au Mali. Il fera un audit pour une meilleure organisation du secteur minier au Mali.

Le marché est conclu entre le gouvernement du Mali et le service Eventus Mining et Masar Senegal pour un montant de 997 millions de FCFA sur fonds de l’État. Selon le communiqué du conseil des ministres, la réalisation de cet audit, dans un délai de 120 jours, permettra au gouvernement du Mali d’avoir plus de visibilité sur les ressources minières en vue d’une meilleure planification pour améliorer les revenus potentiels.

Un ouf de soulagement pour des miniers

Cette nouvelle vient fortifier les organisations qui militent en faveur du secteur minier au Mali. Le rapport annuel du Bureau du Vérificateur Général de 2019 avait montré un déficit de « 60,53 milliards d’irrégularités financières dans le secteur minier ». Ces organisations souhaitent donc une meilleure répartition des fonds issus du secteur.

Le Mali se positionne à la 3ème position en Afrique en termes d’exploitation minière. Il faut souligner que cet audit se fera dans un contexte où les exploitations artisanales font des victimes dans le pays. Dans la région de Kayes, à Kenieba, les 17 et 22 avril 2022, les effondrements de mine ont fait 19 morts.

Prioriser le contrôle économique et environnemental

« La coalisions publiez ce que vous payez a toujours réclamé cet audit du secteur minier » a déclaré son Président Abdoul Wahab Diakité. Il préconise cependant que le contrôle se fasse sur le plan économique, mais aussi environnemental. M. Diakité déplore néanmoins la non application des différents textes et recommandations visant à régulariser le domaine par les autorités.