Blocus sur Bamako : « une hypothèse plus que nulle », selon des analystes
Ville Bamako

Blocus sur Bamako : « une hypothèse plus que nulle », selon des analystes

Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a proféré ce jeudi (28/07/22) des menaces d’attaques terroristes à Bamako et dans d’autres grandes villes du Mali. Toutefois l’État-major général des armées maliennes appellent les observateurs à ne pas se laisser tromper par « les récentes gesticulations d’un adversaire en perte de vitesse ».

Mahamoud Barry Alias Abou Yahya, numéro 2 de la Katiba du Macina, affirme qu’ « il n’y aura pas de répit tant que le Mali ne retournera pas à la charia ou ne l’appliquera pas ». Selon lui, les moudjahidines sont déployés dans toutes les périphéries de Bamako. Ils opéreront de jour comme de nuit à Bamako et dans toutes les villes maliennes, ajoute-t-il.

A la veille de cette déclaration, l’État-major général des armées maliennes indiquait que « ces groupes armés démontrent en réalité leur affaiblissement global en procédant à des actes désespérées d’attaques Kamikazes, d’exactions sur les populations civiles et des poses d’engins explosifs improvisés EEI».

« L’hypothèse du blocus sur Bamako est plus que nulle »

« Des attaques sporadiques sont possibles », explique Aly Tounkara. Mais le spécialiste des questions sécuritaires estime que « l’hypothèse du blocus sur Bamako est plus que nulle ». Selon lui, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans a enregistré ces derniers temps d’énormes pertes. D’où cette probabilité de voir désormais les villes et les populations civiles comme des cibles privilégiées, affirme Aly Tounkara.

Beaucoup de morts enregistrés

Il faut souligner que ces différentes déclarations surviennent après des attaques contre les Forces armées maliennes ayant occasionné la mort de 15 soldats, 3 civils et 48 terroristes. Ces attaques ont eu lieu mercredi dernier dans les localités de Sokolo, région de Ségou et Kalumba, région de Nara. Vendredi 22 juillet, une autre attaque terroriste a été perpétrée contre le camp militaire de Kati. Le bilan officiel indique un militaire tué et sept terroristes neutralisés.