Dialyse: le cri de détresse des malades face aux pannes des machines

Dialyse: le cri de détresse des malades face aux pannes des machines

Des patients souffrant d’insuffisance rénale à l’Hôpital Gavardo n’arrivent plus à faire leur séance de dialyse à cause des pannes récurrentes des machines. Sur les neuf (9) appareils dont dispose l’unité de Dialyse de l’hôpital, seulement trois (3) sont opérationnelles. Face à la situation, l’association des dialysés a adressé une lettre au Président de la Transition.

A l’hôpital Gavardo, on affirme que «cette situation perdure depuis plus de six(6) semaines». Un responsable qui a requis l’anonymat explique que les machines de dialyse sont utilisées par plusieurs personnes qui souffrent des problèmes de reins. Donc la demande est plus forte que l’offre, selon lui. Notre interlocuteur nous confie d’ailleurs qu’«à ce jour, seulement trois sur les neuf appareils de dialyse fonctionnent pour 82 malades dialysés dont 45 femmes ». Avant d’ajouter que l’unité est en rupture répétitive des kits de dialyse. Toutefois, il assure que «des dispositions sont en cours pour réparer les machines ». Toute chose que nous avons remarqué lors de notre passage ce vendredi 26 Août 2022. Des techniciens étaient déjà à la tâche.

L’hôpital Point.G aussi concerné

Au niveau du Centre hospitalier universitaire du Point G, plusieurs machines sont en pannes. Ici, tous les lits sont occupés. Pourtant l’hôpital continue de recevoir des malades. Selon un responsable, l’unité peut recevoir près de 400 malades par semaine pour la dialyse. Venu accompagner un patient, cet homme ne cache son impatience et sa colère «On nous dit de venir à 14h et souvent c’est jusqu’à 18h, 20h qu’on arrive à avoir un lit, c’est inacceptable», dit-t-il.

L’association des dialysés de Mali-Gavardo (AMDG) sollicite un appui financier ou matériel auprès des autorités et les bonnes volontés. Elle déplore cette situation qui commence à faire des victimes. Les responsables de l’association reconnaissent les efforts des autorités, mais ils estiment que ces actions ne sont pas suffisantes.

Sana Nantoumé, secrétaire administratif de l’association des dialysés de l’hôpital Mali-Gavardo