Levée du blocus entre Boni-Douentza-Gao : les populations se réjouissent, des transporteurs se méfient
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Levée du blocus entre Boni-Douentza-Gao : les populations se réjouissent, des transporteurs se méfient

Une reprise des activités sur le tronçon Douentza et Boni est constatée depuis hier (01/09/22), après trois mois d’embargo de présumés jihadistes. Le blocus a été levé mardi 30 août dernier, selon des sources locales. Des véhicules sont passé hier sur la route « en toute sécurité », soulignent des populations locales.

Cette levée du blocus entre Boni et Douentza permettra la relance des activités économiques dans la localité. C’est du moins ce qu’affirment certains habitants de la zone, tout en espérant que la libération de la voie soit pérenne.

Ouf de soulagement pour les populations

« Déjà, les camions ont commencé à aller à Boni et d’autres ont aussi quitté Boni pour Douentza », déclare un habitant de Douentza.

« L’acheminement des vivres était un problème, mais aujourd’hui Dieu merci tout est rentré dans l’ordre. Maintenant les bus peuvent reprendre le chemin et approvisionner la zone », affirme un jeune de Douentza.

Méfiance des transporteurs

Mais à Bamako, des compagnies de transport préfèrent observer encore la situation, pendant quelques jours, avant de se lancer sur le trajet. Elles soulignent aussi qu’il leur faut l’accompagnement de l’État.

« On a entendu qu’ils ont libérés les routes, on prend d’abord des renseignements avec nos représentants qui sont à Douentza, ensuite on reprend la route. Mais on n’a pas encore commencé », déclare un responsable d’une compagnie de transport. Ce dernier qui a requis l’anonymat souligne aussi que « le premier mot revient au gouvernement ». « Nous on ne peut pas amener des gens comme ça dans le vide. Tant que le car ne quitte pas Gao jusque Bamako, ou Bamako, jusqu’à Gao, notre besoin n’est pas résolu », conclut-il.

Pour rappel, le blocus avait été instauré sur l’axe Douentza – Boni et Gao par des présumés jihadistes depuis plus de 3 mois. Sa levée aurait été obtenue grâce à des négociations entre les leaders traditionnels du village et les présumés djihadistes.