Tension Mali-Côte d’ivoire : une délégation de chefs d’État à Bamako pour dénouer la crise
Image d'illustration

Tension Mali-Côte d’ivoire : une délégation de chefs d’État à Bamako pour dénouer la crise

La délégation de chefs d’États est arrivée ce jeudi matin 29 septembre à Bamako. Objectif : obtenir la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier. Cette mission réussira-t-elle à dénouer la crise entre le Mali et la Côte d’ivoire ?

Des acteurs politiques et des observateurs sont divisés sur la question. Si certains pensent que cette médiation pourrait décanter la situation, d’autres estiment qu’il faut accélérer l’action judiciaire. Pour Mahamadou Doucouré, vice-président du Front Uni pour la Sauvegarde de l’Intégrité du Mali (FUSI-Mali), cette histoire aurait pu avoir un dénouement heureux si les deux chefs d’État avaient mis de côté leur égo. « Les démarches qu’ils ont eu faire si on les avait effectué dès le premier jour de l’affaire. Comme par exemple, un président ADO qui prend son avion, il tombe à Bamako et dit à son jeune frère, je suis venu chercher mes gars. Quels que soient les griefs que vous avez détectés dans cette affaire-là, même s’ils ont failli remettez-les-moi, je les ramène chez moi. Cela pouvait régler l’affaire». Il reste tout de même optimiste que l’arrivée des chefs d’état de la CEDEAO est le début d’une solution.

Lire aussi : Affaire des soldats ivoiriens : l’ONU demande leur « libération immédiate », le Mali précise que cette affaire est bilatérale

Cependant, la présidente du parti pour le Renouveau et le Développement (PRD), pense qu’il faut plutôt laisser la justice malienne s’occuper de cette affaire. Quitte à gracier, après, ces militaires ivoiriens mis en cause. « Faites un jugement je le répète parce que c’est la seule chose que je vais dire sur ce dossier.  Qu ‘on les juge en fonction de leur infraction ou crime, et ensuite utilisez la voie diplomatique pour leur accorder une grâce présidentielle», défend Assétou Sangaré membre du PRD.

Le politologue Dr. Abdoul Sogodogo préconise la poursuite de la médiation togolaise, qui a permis de libérer trois des 49 soldats ivoiriens. « il serait préférable que le Mali et la Côte d’Ivoire retournent dans la médiation togolaise. Parce que le Togo est un pays-frère au Mali et à la Côte d’Ivoire. Vous ne pouvez pas lui confier une telle mission et du jour au lendemain faire comme si le Togo était un malpropre », regrette l’analyste politique.

En attendant un dénouement de la situation, les yeux des uns et des autres sont tournés vers l’arrivée de la mission de haut niveau de la CEDEAO, composée des présidents Togolais, ghanéen et Gambien.