Rapport de l’ONU sur le Mali : le Gouvernement déplore un « manque d’objectivité »
Image d'illustration 📷 MaliMaeci

Rapport de l’ONU sur le Mali : le Gouvernement déplore un « manque d’objectivité »

Le Gouvernement du Mali regrette les « allégations graves, sans vérification minutieuse et sans fondement » dans le rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations Unies, sur la situation au Mali.

Ce rapport couvre la période du 03 juin au 19 septembre 2022. Dans son mémorandum, le Gouvernement reconnaît que les Forces de défense et de sécurité maliennes ont effectué des patrouilles conjointes avec la MINUSMA. Toutefois, il regrette le nombre de 175 patrouilles conjointes annoncé dans le rapport des Nations unies. Il demande au Secrétaire général des Nations Unies de revoir ce nombre à la baisse. Les autorités maliennes précisent « qu’à Tombouctou, aucune patrouille n’a été effectuée dans ce sens depuis 4 mois ». Elles affirment qu’« à Gao, aussi bien qu’à Sevaré, la MINUSMA n’a conduit aucune patrouille conjointe avec les Forces de défense et de sécurité du Mali ». Le gouvernement regrette aussi des allégations graves dans ce rapport qui ternissent l’image du Mali et sapent le moral des troupes en opération.

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Selon les autorités maliennes ce rapport aurait gagné en objectivité s’il informait davantage sur les efforts du Gouvernement. Il est regrettable qu’en de nombreuses circonstances, le rapport mentionne uniquement les actions des groupes armés terroristes, sans pour autant informer sur les réactions des FAMa souligne le mémorandum.

Toutefois, le Gouvernement du Mali se réjouit que le rapport reconnaisse les progrès politiques importants réalisés durant la période occasionnant la levée des sanctions économiques de la CEDEAO.

Des victimes de violations demandent justice et réparation

Les 496 victimes des violations des droits humains enregistrés dans les régions de Segou, Mopti, et Bamako demandent « justice et réparation ». C’est ce qui ressort du rapport d’étude des cas de violations des droits humains présenté hier à Bamako par la Commission nationale des droits de l’homme CNDH. Selon le consultant de la commission, cette étude a été réalisée du 23 décembre 2021 au 28 février 2022 .

Dr Paul Oula Consultant