<strong>ANR : le bilan d’un an jugé mitigé par des partis politiques</strong>

ANR : le bilan d’un an jugé mitigé par des partis politiques

Renforcer le dispositif sécuritaire et délocaliser les ministères de la sécurité et de la défense au centre du Mali, multipliez les structures sanitaires de l’État au niveau local, refonder le système éducatif malien. Ces résolutions font partie des 517 recommandations faites, il y a un an, lors des assises nationales de la refondation (ANR). Où-en-sommes-nous avec leur mise en œuvre ? Et qu’est-ce qu’elles ont pu changer dans la gouvernance au Mali ?

Pour le ministre de la refondation, chargé des relations avec les institutions, le bilan de la mise en œuvre des résolutions des ANR est positif. Ibrahim Ikassa Maïga, a indiqué que des actions concrètes telles que l’avant-projet de révision de la constitution et la lutte contre la corruption ont été posées. « La relecture de la loi électorale, la création de l’organe unique de gestion des élections, l’institution du service national des jeunes pour toutes les nouvelles recrues de la fonction publique, la militarisation de la police et de la protection civile, le réarmement moral de nos forces de défenses et de sécurité, leur réarmement et leur remontée en force au front. Ceux-ci sont une réalité de l’affirmation de notre souveraineté et la redéfinition de notre carte diplomatique, le choix de nos partenaires » a déclaré le ministre en charge de la refondation.

Le regroupement de partis politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel n’est pas de cet avis. Il estime que les ANR n’ont servi qu’à proroger la transition et maintenir les militaires au pouvoir.

« Nous constatons tous avec regret que rien n’a été fait. Nous pensons que c’est une désolation totale et ces assises-là n’ont servi qu’à proroger la transition » dit Abdoulaye Traoré, un des porte-parole du cadre des partis politiques. « Nous avons toujours dit au gouvernement d’éviter les glissements, d’éviter d’aller à une telle assise, sans réunir les conditions de consensus possible pour que ce soit des assisses pour tout le monde » a-t-il-poursuivi. Il faut rappeler que les assises nationales de la refondation se sont déroulés dans 725 communes sur 759. Les travaux ont eu lieu également dans 51 cercles sur 60 exceptés les 9 cercles des régions de Ménaka et Kidal.