<strong>Révision constitutionnelle ou nouvelle constitution : les acteurs politiques toujours divisés</strong>
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Révision constitutionnelle ou nouvelle constitution : les acteurs politiques toujours divisés

Une rencontre d’échanges a réuni le gouvernement et certains partis politiques ce jeudi 12 janvier 2023 au centre de formation des collectivités territoriales de Kati. Les discussions ont porté sur le projet de la nouvelle constitution, l’organisation du referendum et les élections prochaines.

Plus d’une trentaine de partis politiques ont répondu à ce cadre de concertation initié par le gouvernement à travers le ministère de l’administration territoriale. Le parti Union pour la démocratie et la république (URD) exhorte à un consensus pour une réussite du referendum et des élections. « Nous pensons qu’avec la mise en place de la deuxième commission pour la finalisation du projet, il serait mieux de rassembler le maximum de Maliens », recommande Guagnon Coulibaly, président de l’URD. Pour lui, « c’est un projet qui tient à cœur à tous les Maliens, à tous les partis politiques ».

Des partis plutôt favorables à une révision de la constitution

Pour le cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel, les réformes dont le pays a besoin ne nécessitent pas un changement de constitution. « Aujourd’hui, nous sommes tous conscients que notre pays a besoin des réformes. A la place d’une nouvelle constitution, nous, nous proposons une révision constitutionnelle», affirme Amadou Koïta porte-parole du cadre. Selon lui, il y a d’autres priorités. « Les démembrements de l’AIGE doivent être mis en place six mois avant la durée du referendum. Et nous avons des craintes que cela ne joue sur le chronogramme », dit-il.

Les assurances du ministre de l’administration territoriale

Le ministre d’État, ministre de l’administration territorial et de la décentralisation assure avoir pris note des propositions. « Nous avons bien noté la nécessité de communiquer, de vulgariser le projet de constitution, de renforcer la sécurité et de prendre en compte les aspects techniques, la carte d’identité biométrique, la mise en place des démembrements de l’AIGE », a répondu le Colonel Abdoulaye Maïga aux formations politiques. Tout en les rassurant que «  toutes ces réflexions sont en cours »

Rappelons qu’un référendum constitutionnel  est prévu le 19 mars 2023. Il permettra aux maliens de voter pour ou contre une nouvelle constitution. La commission de finalisation de ce projet de nouvelle constitution a été mise en place le 19 décembre dernier.