<strong>La cohésion sociale et le vivre ensemble restent un défi</strong>
Bamako, le 26 janvier 2023 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

La cohésion sociale et le vivre ensemble restent un défi

Ces deux sujets sont aussi au cœur du festival Ogobagna, qui se tient à Bamako. La commission d’organisation du festival affirme que l’impact de ce cadre sur la cohésion sociale est perceptible sur les plans culturel et économique.

Le festival Ogobagna promeut le dialogue entre les communautés et valorise la diversité culturelle au Mali. Cette rencontre culturelle permet aux communautés de résister à travers leurs savoir-faire et résoudre les conflits par le dialogue, affirment ses organisateurs.

« Toutes les communautés ont aujourd’hui une grande fierté de porter les habits qui sont les leurs. Donc, de consommer malien », dit avec joie Adegné Togo. « Vous voyez ici toutes les communautés maliennes qui sont présentes, chacun se retrouve en train de creuser ses racines », estime-t-il. Selon lui, « en fonction de ces différents échanges, il y a l’interpénétration culturelle pour l’apaisement du Mali ».

La culture, vecteur d’union

C’est la communauté Bwa qui était à l’honneur du festival mercredi 25 janvier 2023 à travers une soirée culturelle de cohésion sociale. Pour le représentant de cette communauté, Jean Martin Dakouo, la culture est un vecteur de cohésion et d’union au Mali.

« Il est temps pour nous de nous aimer. Aimer sa culture, c’est s’aimer soi-même. Et comment pouvons-nous redonner de l’amour si nous ne nous aimons pas ? », s’interroge M. Dakouo.

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A noter que cette année, l’invité d’honneur du festival est la communauté Kel Tamasheq. Sidy Ahmed Ag Ahmed est un artisan venu de Kidal pour participer au festival Ogobagna une 4ème fois. Selon lui, les maliens sont condamnés à s’entendre pour vivre en paix.

« Les dogons sont nos cousins », affirme Sidi Ahmed. Il poursuit en indiquant qu’« ils sont venus pour exposer leurs objets d’art ». « On est tous des maliens de Kayes à Kidal. On cherche la paix, c’est ça notre objectif », conclut-il.

De son coté, Ousmane Sarré de Tapita Pulaku estime que cet événement a joué un rôle prépondérant dans le rapprochement entre peuhl et Dogon. «Grâce à Ogobagna le tissus social effrité entre les deux communautés est en train d’être recousu», soutient-il.