<strong>AMO : vers une suspension dans les officines et laboratoires privés ?</strong>
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AMO : vers une suspension dans les officines et laboratoires privés ?

Les officines et laboratoires d’analyse privés prestataires de l’assurance maladie obligatoire annoncent la suspension du service le 1er mars prochain. Leurs syndicats exigent des autorités le paiement de plusieurs mois d’arriérés de leurs prestations.

Le secrétaire général du syndicat national des pharmaciens du Mali explique que les officines et laboratoires privés ont trois mois de factures impayées avec l’État. Des arriérés estimés à plusieurs milliards de francs cfa selon Dr Souhel Moulaye. Une situation qui paralyse les activités de ces pharmacies et laboratoires, dit-il.

« Nous avons jugé nécessaire de déposer le préavis. C’est difficile pour nous. C’est dans le cadre qu’ils puissent tout régulariser tout d’ici le premier », explique Dr Souhel Moulaye. « Dans le cas contraire, nous allons vraiment aller à la suspension. Parce que nous n’en pouvons plus », martèle-il. « Ils nous disent souvent qu’ils ont déposé l’argent à la banque. Nous pouvons faire un ou deux mois l’argent-là ne vient toujours pas. Donc qui croire ? », s’interroge le secrétaire général du syndicat national des pharmaciens du Mali

Une situation angoissante pour des assurés

Cette menace de suspension suscite de l’angoisse et de l’inquiétude chez de nombreux abonnés à l’AMO. Ces derniers demandent aux syndicats et aux autorités de s’entendre pour le bien-être des populations.

« Les motifs évoqués ne tiennent pas la route. Si l’État doit à l’AMO. Ça c’est entre l’État et l’AMO qui doivent discuter. Mais aller subitement en grève, c’est punir toute la population », regrette un assuré. « Le plus bénéficiaire, c’est l’AMO, elle-même, mais où est passé l’argent ? Et chaque jour, il y a un nouveau directeur à l’AMO ». C’est ce que pense un autre. « J’aimerai qu’ils mettent de l’eau dans leur vin et qu’ils trouvent une solution », recommande un vieil homme.

Alors, peut-on espérer un dénouement heureux de cette situation d’ici le 1er mars ? En tout cas, nos tentatives pour faire réagir la Caisse Nationale d’Assurance Maladie CANAM sur la question, sont restées vaines.