<strong>Une nouvelle rencontre, à Bamako, pour </strong><em><strong>« le retour de la paix »</strong></em><strong> au Mali</strong>
Bamako, le 21 mars 2023 📷 Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale

Une nouvelle rencontre, à Bamako, pour « le retour de la paix » au Mali

En plus des attaques djihadistes, le Mali fait aussi face à des conflits intercommunautaires depuis des années. Des centaines de morts et des milliers de déplacés sont enregistrés à travers le pays. Comment parvenir à trouver des pistes de solutions et proposer des recommandations pour instaurer une paix durable au Mali et au Sahel ? La question est au centre d’une rencontre internationale qui se tient à Bamako.

L’atelier, organisé par l’École de Maintien de la Paix, a démarré ce mardi 21 mars et se poursuivra jusqu’au 23 mars prochain. Les échanges portent notamment sur « la religion, la culture et les vertus du dialogue ». Selon le directeur général de l’école, Colonel Ismaël Soumaré, ce séminaire vise à nouer le dialogue entre les communautés et les religions.

« Depuis les années 2000, le Sahel souffre. Et il y a plusieurs types de solutions dont la solution diplomatique qui passe par le dialogue. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé ce séminaire pour voir les pistes de solutions qui permettent de trouver une issue à la crise sahélienne », explique Colonel Souleymane Sangaré.

Plusieurs questions relatives au maintien de la sécurité au Mali et dans le Sahel en général sont abordées. « On a essayé de montrer les enjeux de l’insécurité, des causes structurelles de l’insécurité et des conflits mais aussi des causes récentes de ces conflits », indique un des panélistes Dr Bréma Ely Dicko.

« Il y a plusieurs recommandations dont refonder la gouvernance étatique, promouvoir l’inclusivité des solutions », souligne Dr Dicko. Selon lui, l’apport des « partenaires techniques et financiers est important mais ça doit venir en complément d’une vision de stratégie que nous avons dégagé au niveau du Sahel ».

Renforcer le vivre ensemble

« Nous pensons que c’est une réflexion constructive et positive et il le faut dans les mécanismes de prévention des conflits », soutient un participant. « L’État ne peut que créer un cadre de concertation comme celui-là, mais l’État ne peut pas tout faire, nous pouvons le faire. Aujourd’hui le vivre ensemble commence déjà par la famille et dans les quartiers ainsi de suite », défend un autre.

A noter que les participants à la rencontre sont venus du Tchad, du Niger, du Burkina Faso, de l’Allemagne, entre autres.

Prendre aussi des mesures contre la discrimination raciale

C’est dans ce contexte qu’intervient aujourd’hui la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Pour Dr Mamadou Guissé, enseignant à l’université de Bamako, « cette pratique existe au Mali, mais de façon tempérée ». Selon lui, des mesures pénales sont prises dans ce sens.