Nord et Centre du Mali : des localités restent « sous l’emprise de jihadistes »
Image d'illustration 📷 PNUD/Nicolas Meulders

Nord et Centre du Mali : des localités restent « sous l’emprise de jihadistes »

Un calme précaire règne à Farabougou, au centre du Mali, depuis l’arrivée de l’armée malienne, indiquent de nombreux habitants de la localité. Mais ils regrettent que les foires hebdomadaires et les travaux champêtres soient toujours suspendus. Au nord du Mali, les habitants d’Indaki ont été sommés de quitter leur localité, le mois dernier.

La sécurité n’est toujours pas totalement rétablie à Farabougou, malgré la présence des forces armées maliennes. Les habitants de la localité dénoncent une restriction de liberté d’aller et de venir, la suspension des travaux champêtres et des foires hebdomadaires et plusieurs autres activités, depuis plus de trois (3) ans.

« Pas d’activités champêtres encore moins de pêche ou de commerce », se lamente un habitant qui a requis l’anonymat. « C’est l’armée malienne qui nous donne de temps à autre à manger », affirme-t-il. « Nous n’osons même pas aller dans un village voisin sans escorte », dit notre interlocuteur qui estime que « la ville est vraiment morte ».

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« Au nord, la panique fait fuir »

Au Nord du pays, des groupes djihadistes ont sommé le 23 mars dernier, les populations du village de Indaki, cercle de Gossi, de quitter les lieux. Ces menaces ont semé la panique et le déplacement des populations vers Gossi et d’autres localités. Selon le troisième adjoint au Maire de Gossi, Aguissa Ag Arzagahi Yallah, ces déplacés manquent de tout et ont urgemment besoin d’aide.

« On a fait une première alerte de quatre cents personnes, mais c’est des milliers », indique-t-il. Pour lui, les besoins « c’est des vivres et non-vivres ainsi que l’eau et la santé ».

Mais « les FAMa continuent de mettre la pression sur les Groupe Armés Terroristes tout en maintenant l’initiative sur le terrain avec la recherche, la neutralisation des combattants et la destruction de leurs sanctuaires », déclare la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA).