Pâques au Mali : les fidèles chrétiens prient pour « un nouveau départ »
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Pâques au Mali : les fidèles chrétiens prient pour « un nouveau départ »

La communauté chrétienne du Mali a célébré ce dimanche la fête de Pâques. Les fidèles chrétiens ont profité de l’occasion pour inviter les maliens à l’union sacrée et au changement de comportement pour relever les défis auxquels le pays est confronté.

“Ces quelques jours sont des moments de communion et de prières”, affirment les fidèles chrétiens. Célébrée durant tout le week-end, certains indiquent que la fête continue toute cette semaine. Dans les églises, à Bamako comme dans d’autres localités du pays, la crise sécuritaire était au centre des prières. Pour faire face aux différents défis, le cardinal Jean Zerbo, archevêque de Bamako, a invité les Maliens à un changement de mentalité et de comportement. Selon lui, “la résurrection du Mali” passe par l’union de tous les enfants du pays autour d’un espoir commun, “un nouveau départ”. Le ministre des affaires religieuses, du culte et des coutumes, Dr Mahamadou Koné, à aussi appelé toutes les différentes confessions à la prière et au vivre ensemble afin de faire face aux crises multiples que vit le Mali.

La fête « fût belle », malgré les défis

En-dehors des églises, les catholiques et protestants étaient tous unis pour magnifier la journée de ce dimanche. Ils étaient nombreux dans les rues de Tominian, région de San. “C’est un jour de pardon et nous faisons des portes à portes pour se saluer”, ont affirmé des habitants de la localité. « Au niveau de la famille, on fait ce qu’on peut. On fait tout pour mettre les enfants à l’aise », poursuit un chef de famille.

A Koutiala, au sud du pays, des prières ont été faites pour un lendemain meilleur au Mali. « Depuis l’an passé, le pays passe par une situation difficile, mais Dieu merci, nous avons le minimum car nous ne pouvons pas tout avoir. Nous prions que Dieu nous fasse grâce pour que l’année prochaine les choses soient meilleures », a affirmé Zié Coulibaly pasteur à Koutiala.

Il faut souligner que dans des localités frappées par l’insécurité, la fête a été sobrement célébrée. C’était le cas à Banamba, Bankass, Tombouctou et plusieurs autres localités.