Mise en œuvre de l’accord: Alger peut-elle encore peser dans le processus ?
Ministère des Affaires étrangères du Mali, le 26 avril 2023 📷 @MaliMaeci/Twitter

Mise en œuvre de l’accord: Alger peut-elle encore peser dans le processus ?

Le ministre algérien des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a achevé, ce mercredi 26 avril, une visite de 48 heures au Mali. Durant son séjour, il a été question du renforcement de la coopération bilatérale et de la mise en œuvre de l’accord pour la paix.

Dès son arrivée, le ministre Ahmed Attaf a rencontré le président Assimi Goita. Avec ce dernier, les discussions ont essentiellement porté sur l’accord pour la paix et la réconciliation.

« Nous avons examiné de manière très précieuse et rigoureuse les conditions à réunir pour parvenir à une relance effective et productive de cet accord, à travers un processus politique qui sera mis définitivement à l’abri des turbulences conjoncturelles », a-t-il déclaré à la presse.

Le diplomate algérien a en outre rencontré plusieurs autres personnalités maliennes. Il s’agit notamment de son homologue, Abdoulaye Diop. Les deux ministres ont discuté des liens de coopération entre les deux pays. Selon le chef de la diplomatie algérienne, l’Algérie et le Mali partagent les mêmes inquiétudes sur la complication de la situation sécuritaire au Sahel. « Cela du fait de l’ampleur que le terrorisme est en train de gagner dans la région », a-t-il indiqué.

Le ministre Diop a salué les efforts consentis par les autorités algériennes, dans le retour de la stabilité au Mali. Il a rassuré de la disponibilité du gouvernement malien à travailler avec l’Algérie.

Restaurer le cadre d’échange entre les parties signataires

Cette visite du ministre algérien des affaires étrangères intervient après plusieurs initiatives de son pays de faire avancer la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Pour le Pr.Abdoul Sogodogo, enseignant-chercheur et analyste politique, ce déplacement pourrait faire bouger les lignes. Il estime qu’il revient à l’Algérie, cheffe de file de la médiation, de restaurer le cadre d’échange entre les parties signataires.