Des banques prises d’assaut après l’annonce de la grève générale du secteur
Dans une banque à Bamako, le 8 novembre 2021 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Des banques prises d’assaut après l’annonce de la grève générale du secteur

Le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers et Commerces du Mali prévoit ce mercredi 26 juillet une grève générale de 72 heures. En prélude à cet arrêt de travail, des usagers invitent les parties à trouver un consensus.

Le préavis déposé ce 11 juillet au ministère du travail comporte de nombreux points de revendications. Les négociations avec l’État qui ont déjà, une fois, échoué, sont relancées ce lundi 24 juillet. Mais à moins de 48 heures de la grève annoncée par le SYNABEF, aucun accord n’a pour l’instant été trouvé. Le Syndicat exige la satisfaction de 12 points de revendications. Ils sont entre autres la régularisation de tous les intérimaires dans les entreprises d’ici le 31 décembre 2024, la mise en œuvre immédiate et effective des accords signés par les entreprises. Le syndicat demande aussi la réintégration de tous les travailleurs licenciés illégalement ou rétrogradés pour des raisons syndicales et le paiement de leurs salaires. Autre revendication du Synabef : c’est l’arrêt immédiat des abus de la justice à l’encontre des banquiers et la libération immédiate des camarades détenus.

Aucun accord à ce stade

Le contact est établi entre le Synabef et le ministère en charge du travail, selon le secrétaire administratif du syndicat. Il affirme qu’une première négociation a eu lieu le 20 juillet dernier, mais n’a pas abouti à un accord.

La grève de ce 26 juillet va concerner toutes les entreprises affiliées au Synabef, à savoir les banques, les microfinances, les assurances, les sociétés pétrolières, les établissements financiers, et les commerces. Elle sera observée sur toute l’étendue du territoire prévient le syndicat.

Des clients se bousculent devant des guichets

À l’annonce de cette grève, les usagers se sont précipités ce lundi 24 juillet devant les établissements bancaires. Certes, certains comprennent le droit à la grève, mais pour d’autres, c’est l’exaspération face à cette nouvelle crise dans le secteur bancaire.