Le trafic fluvial pour le compte de la campagne 2023-2024 a repris vendredi 28 juillet dernier. Le premier voyage est donc parti de Mopti pour Tombouctou. Les populations de ces deux régions ainsi que celle de Gao accueillent avec enthousiasme la reprise du trafic fluvial.

Régions très enclavées à cause des routes quasi impraticables et de l’insécurité qui y règne, le bateau est un moyen de transport qui soulage les populations de Mopti, Gao et Tombouctou. La campagne fluviale est le moment propice pour les habitants de ces régions de faire les déplacements entre le centre et nord. Président du collectif « Tombouctou réclame ses droits », Ibrahim Boyni Adiawiyakoye estime que cette reprise va alléger la souffrance des populations qui bravent fréquemment l’insécurité et le mauvais état des routes. « Nous accueillons quand même la reprise du trafic avec beaucoup de joie, avec beaucoup de soulagement. Parce que les infrastructures routières ne sont pas au niveau », se réjouit-il. Le président du mouvement qui a plusieurs fois manifesté contre l’état de la route reliant Tombouctou au Sud du pays déplore que « la route Goumacoura-Tombouctou soit toujours en cours de construction et très lentement ».

La COMANF rassure les voyageurs

La compagnie malienne de navigation COMANAV dévenue désormais la compagnie malienne de navigation fluviale COMANAF rassure ses clients . Selon ses responsables, des mesures sont prises pour assurer un bon voyage, à la clientèle « Nous essayons de faire plus pour les clients pour les mettre dans les meilleures conditions pour voyager. La sécurité est toujours dans tous les bateaux. Parce que nous sommes accompagnés par nos forces armées. Il n’y a pas un bateau quitte Mopti ou certains de nos escales sans escorte militaire », assure Ely Coulibaly chef d’escale de la COMANAF à Mopti.
À noter qu’entre autres mesures, on peut aussi retenir le projet de continuité du trafic sur le fleuve Niger, pendant toutes les saisons de l’année. Un projet de loi initié par le ministère des transports et des infrastructures et adopté à l’unanimité par les membres du CNT le 22 juillet dernier.