A Bandiagara, les forces vives dénoncent la recrudescence de l’insécurité
Bandiagara, le 9 août 2023 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

A Bandiagara, les forces vives dénoncent la recrudescence de l’insécurité

Manifestation et journée ville morte à Bandiagara contre l’insécurité. Les forces vives de la ville sont sorties ce mercredi 9 août pour protester contre les attaques répétitives dans la région.

Toutes les activités ont été paralysées ce mercredi 9 août à Bandiagara. Les marchés ainsi que les structures publiques et privées n’ont pas ouvert leurs portes. Yacouba Kouyaté, Président du conseil communal exprime son indignation face à la situation préoccupante qui prévaut dans la région.

« La situation sécuritaire s’est beaucoup dégradée ces derniers temps. Des attaques se succèdent dans la région durant la semaine. Des villages entiers sont attaqués de jour comme de nuit. Vraiment c’est inquiétant », martèle-t-il. « Les localités qui se situent entre Bandiagara et le nord sont quotidiennement ciblées par des terroristes. Les populations n’en peuvent plus », poursuit-il».

Un appel au calme

Le Gouverneur Sidi Mohamed El Béchir a reçu les manifestants. Il leur a lancé un appel au calme et à la retenue.

« Des efforts sont en cours pour sécuriser la région. Ne tombez pas dans le piège de l’ennemi qui tue des paisibles habitants et veut aussi vous monter contre vos autorités. Personne ne souhaite que la situation s’empire. Nous sommes tous des Maliens», a insisté le Gouverneur. Il a aussi assuré les manifestants que « le pays sera sécurisé bientôt ».

Des sources locales rapportent que des manifestants en colère voulaient forcer les portes du Gouvernorat. Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre. Ces échauffourées ont fait des blessés légers et graves. Rappelons que cette manifestation fait suite à l’attaque du village de Bodio, situé à 15km de Bandiagara le 5 août dernier. L’incident a causé la mort d’au moins 17 personnes.

Lire aussi : Situation « délétère » à Bodio, les habitants fuient le village

Prioriser le dialogue

Il faut privilégier le dialogue entre les communautés et les groupes jihadistes pour gérer les conflits au Centre. C’est ce qu’estime Dr N’Golo Diarra. Le chercheur indépendant en relations internationales ajoute que les négociations peuvent apaiser la situation sécuritaire à Bandiagara. Il était l’un des invités du Grand Dialogue de Studio Tamani.