Accord pour la paix : des légitimités traditionnelles appellent les parties au dialogue
📷 HABIBOU KOUYATE / AFP

Accord pour la paix : des légitimités traditionnelles appellent les parties au dialogue

Des personnalités des régions du Nord et des représentants des groupes armés signataires de l’Accord ont lancé dimanche dernier, un appel au dialogue et à la Paix.

Réunis au sein d’un groupement, ces personnalités, politiques coutumières, entre autres, entendent proposer une solution définitive au problème qui oppose l’État malien aux mouvements signataires de l’accord pour la paix.

Elles ont tenu une rencontre ce dimanche 20 août à Bamako, alors que la tension est montée d’un cran entre la coordination des mouvements de l’azawad et le gouvernement.

Ces notabilités demandent l’ouverture des pourparlers inclusifs avec les groupes armés jihadistes de nationalité malienne par le biais des facilitateurs désignés par les plus hautes autorités. Elles appellent les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali.

Des partis politiques préoccupés par l’insécurité

Par ailleurs, le parti YELEMA dit regretter la détérioration de la situation sécuritaire ces derniers mois dans la région de Bandiagara. Yelema «appelle les autorités à se concentrer sur la sécurité intérieure du pays».

Le Parti Convergence pour le développement du Mali, CODEM, a aussi invité les autorités de la transition à prendre toutes les mesures idoines pour assurer, conformément à leurs missions régaliennes, la sécurité des personnes et de leurs biens. Rappelons que plus d’une dizaines de terroristes neutralisés ont été neutralisés le 20 août dernier par l’armée malienne à Ber, dans la région de Tombouctou.

L’hivernage, une difficulté

Cette résurgence des attaques des hommes armés dans la région peut s’expliquer par l’hivernage, estime l’analyste sécuritaire Paul Oula. Selon lui, cette saison ne facilite pas la lutte contre le terrorisme dans la région de Bandiagara. L’accès à des localités par l’armée est extrêmement difficile dit-il. Paul Oula préconise la collaboration entre l’armée malienne et les groupes d’autodéfense qui opèrent dans le centre.