Processus de paix : l’appel au dialogue du gouvernement, un « non-événement » pour la CMA
Kidal, le 22 novembre 2022 📷 Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale

Processus de paix : l’appel au dialogue du gouvernement, un « non-événement » pour la CMA

Le gouvernement du Mali a invité ce lundi les mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation à reprendre le dialogue. La CMA considère cet appel comme de la « poudre aux yeux ».

C’est dans un communiqué que le ministre chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale a lancé cet appel au dialogue. Le Colonel Ismael Wagué invite « les frères des mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali » à revenir à la table des négociations. Ainsi, le Gouvernement dit réaffirmer son attachement à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Mais aussi à l’Accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014. Une reprise des pourparlers qui devrait permettre de surmonter les défis actuels par la voie du dialogue, explique la note.

La CMA répondra-t-elle à cet appel ?

En tout cas, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, affirme rester également engagée pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Mais elle se dit tout de même « confuse ». Car selon des responsables de la CMA, cette invitation intervient au moment, où certaines de ses positions sont bombardées à Anefis. Cependant dans une note publiée par l’armée ce lundi, il est mentionné que l’Aviation FAMa « a visé un regroupement de groupes armés dans le secteur d’Anefis ».

En ce qui concerne la plateforme, certains mouvements disent ne pas être pas concernés par cette invitation. Car, selon eux, « ils n’ont jamais quitté la table de négociation ».

Il faut rappeler que les travaux du Comité de Suivi de l’accord ont été suspendus depuis le mois de décembre dernier, soit plus de 08 mois

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Prévaloir la sagesse

Pour l’analyste politique, Pierre Claver Bakoroba Traoré, « la sagesse va certainement prévaloir », même s’il estime que la crainte d’une reprise des hostilités grandit du côté de la CMA.