Mali : des étudiants en détention d’armes arrêtés sur le campus de Badalabougou
Bamako, le 19 janvier 2023 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Mali : des étudiants en détention d’armes arrêtés sur le campus de Badalabougou

Reprise des cours ce lundi 25 septembre, à la Faculté des Sciences Techniques (FST) après une opération de fouille sur la colline de Badalabougou. Plusieurs étudiants ont été interpelés pour détention illégale d’armes et équipements militaires. Selon les responsables de l’Association des élèves et étudiants du Mali(AEEM), 18 étudiants parmi les personnes interpellées ont été envoyés à la maison d’arrêt de Bamako.

« Tous ces conflits en milieu universitaires sont dus aux postes de responsabilité » nous indique Bernard Sodio, doyen de la faculté des sciences techniques. Il précise que des précautions sont prises pour bannir ces problèmes. Il s’agit notamment de la « suppression du poste de responsable pour la promotion du baccalauréat 2022 ». Le doyen poursuit, « ceux qui veulent faire la guerre qu’ils soient hors de la faculté, ceux qu’ils veulent y étudier qu’ils étudient en respectant les règlements intérieurs de la faculté ».

L’association des élèves et étudiants du Mali reconnait ces difficultés. Elle affirme que la navette qu’effectuent certains étudiants entre la faculté et des centres de formations militaire, est un phénomène qui aggrave la situation de la sécurisation des universités. Selon Ali ASCOFARE secrétaire général Adjoint de l’AEEM, « pour une licence de trois ans, les étudiants font six à sept ans. Entre temps certains s’engagent dans la police, la gendarmerie et d’autres corps de l’armée et sont toujours étudiants ». Et c’est durant cette procédure que « ces étudiants en rendant visite après une mission à leurs camarades au campus, peuvent apporter des armes sur eux », nous dit Mr Ascofaré.

Par ailleurs l’AEEM interpelle les autorités pour la création rapide des postes de police dans les différentes universités.

Plus de rigueur dans les sanctions

Comment éviter les violences en milieu scolaire ? Le pédagogue, Seydou Loua estime que les autorités doivent émettre plus de rigueur dans les sanctions. Il ajoute aussi qu’il faudra plus de sensibilisation et du coté des étudiants et du coté des parents d’élèves.