Un faux tweet attribué au PM Choguel Maïga

Un faux tweet attribué au PM Choguel Maïga

Un tweet attribué au Premier ministre Choguel Kokala Maiga prétend que les forces armées ont abandonné Anéfis. Localité qu’elles ont prise il y a quelques semaines suite au départ de la MINUSMA

C’est le compte X (twitter) Azawad Liberty qui a publié ce tweet attribué au Premier ministre. Dans le post, on aperçoit le profil tweeter du chef du gouvernement accompagné d’un message. “c’est avec la profonde tristesse que nous faisons part de l’abandon de nos forces et de nos partenaires Wagner de notre position à Anéfis…les forces armées maliennes ont reculé face à l’ennemi et regagné la ville de Gao”.

Faux compte, faux tweet

Après vérification, il s’avère que cette publication n’est pas du Premier ministre. Il s’agit plutôt d’un faux compte utilisé. Nos recherches nous ont permis de retrouver le vrai compte de Choguel Kokalla Maîga. Il n’y a aucune publication sur celui-ci qui mentionne le retrait des Famas d’Anéfis. Un autre indice qui montre que ce compte X n’est pas celui du chef du gouvernement, c’est l’icone arobase qui ne figure pas sur ce faux compte, à la différence du vrai compte.

Un chargé de mission du Premier ministre joint aussi confirme que ce compte n’appartient pas au patron de la primature. Selon lui, Chiguel Kokalla Maïga n’a jamais fait une telle publication.

Le Nord, sujet de désinformation à profusion

Ces fake news foisonnent en ce moment alors que la situation sécuritaire reste très tendue dans le Nord du pays. Cela avec le retrait de la mission des nations unies du Mali. Celle-ci a cédé plusieurs de ses emprises à l’armée malienne, conformément à l’accord entre le Mali et l’ONU. Mais depuis quelques semaines, la MINUSMA est en train d’abandonner ses camps sans pouvoir les remettre aux forces armées maliennes. Provoquant des affrontements entre les FAMa et les groupes armés du CSP.

Les propagandistes aussi en profitent pour semer la confusion au sein de l’opinion en publiant régulièrement des fausses rumeurs sur cette situation.