Mali, Niger, Burkina : les conséquences du retrait de la CEDEAO
Frontière Mali-Sénégal, février 2022 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle/Florent Vergnes

Mali, Niger, Burkina : les conséquences du retrait de la CEDEAO

Depuis l’annonce du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO, des questions se posent sur les conséquences éventuelles de cette décision. Des observateurs estiment que ce retrait peut avoir des impacts positifs comme négatifs sur les 3 pays et sur l’organisation ouest-africaine.

Le politologue Balan Diakité soutient que ce retrait permettra aux trois pays d’intensifier leur coopération sur le plan politique sans restriction extérieure. Il prévient toutefois que ce retrait de la CEDEAO peut avoir des impacts négatifs.

«  C’est un moyen pour les trois États de se concentrer d’avantage sur les politiques publiques internes sans pour autant être entraver par des restrictions d’ordre régional », explique-t-il. L’analyste politique estime toutefois que la décision n’est pas sans conséquences « Ces Etats ont des voisins immédiats qui sont dans la CEDEAO, cela peut créer des situations de velléité» »

Des conséquences économiques

Ce retrait des pays de l’AES de la CEDEAO aura des conséquences économiques sur ces trois États. Mais elle va aussi impacter les autres pays en termes d’échange commercial, affirme l’économiste Dr. Lamine Kéita.

«On ne peut pas sortir d’une organisation sans impact pas seulement pour soi, parce qu’on y est pour échanger , si on bloque l’échange on est pas le seul perdant, les autres partenaires qui échangent aussi perdent, quitter une telle situation c’est trouver une solution, trouver une nouvelle relation avec les autres pays », explique Dr.Kéita

L’une des premières conséquences de cette sortie pourrait être la difficulté de circuler pour les ressortissants de ces trois pays dans l’espace CEDEAO. Ceux-ci ne pourront plus utiliser les documents comme le passeport et la carte biométrique CEDEAO pour se déplacer.