Afflux massif de réfugiés burkinabés vers le Mali
Un site des déplacés à Sevaré, le 16 juin 2022 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Afflux massif de réfugiés burkinabés vers le Mali

Depuis plus de trois mois, des réfugiés burkinabés affluent vers le Mali. Ils seraient estimés aujourd’hui à des milliers, selon les services chargés de leur accueil. Le gouvernement avec l’appui des partenaires multiplie des initiatives pour leur prise en charge.

Ces burkinabés qui fuient l’insécurité dans leurs localités s’installent principalement dans les régions de Badiagara, Douentza et San. Une commission a été mise en place par le gouvernement du Mali et ses partenaires pour l’accueil et la prise en charge de ces réfugiés.

Dans la ville de San, ils sont plus de 800 réfugiés burkinabés. Ces personnes ont quitté les localités de Nouna, Djibasso, Barani, Banankoro, Gounblé entre autres, au Burkina Faso. Une centaine d’autres sont aussi à Tominian.

Pour Mohamed Ouedrago représentant du consul du Burkina à San, ces personnes qui ont trouvé refuge dans la région de San manquent de tout. Il affirme qu’ils ont le plus besoin d’abris et d’assistance alimentaire ainsi que sanitaire.

Des conditions très difficiles

Des réfugiés burkinabés sont également signalés à Koro dans la région de Badiangara. Selon le service local du développement social, la ville compte à ce jour 21 mars 2024 plus de 9 000 personnes qui vivent dans des conditions très difficiles. Il ajoute que ces réfugiés n’ont pas de site d’hébergement. « Chacun se cherche un logeur dans une ville qu’ils ne connaissent pas », regrette le responsable du service du développement social.

Au ministère de la décentralisation, on affirme qu’une commission a été mise en place avec le concours des partenaires pour soutenir ces réfugiés au Mali.

Une prise en charge assurée

Pour une meilleure prise en charge de ces réfugies, la commission chargée des réfugiés à Tominian a procédé à un recensement. Son point focal, Fanta Bocoum affirme que la cinquantaine de ménages enregistrés seront soutenues par le HCR et ses partenaires.

Fanta Bocoum, Point Focal de la commission :