L’accès à l’eau potable, une bataille non encore gagnée au Mali
Inauguration d'un forage à Sadiola, le 10 avril 2022 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

L’accès à l’eau potable, une bataille non encore gagnée au Mali

La journée mondiale de l’eau est célébrée chaque 22 mars dans le monde. Cette année, le thème porte sur « l’eau pour la paix ». Les acteurs saisissent l’occasion pour magnifier cette ressource précieuse à travers plusieurs activités.

À Bamako, la direction nationale de l’hydraulique a organisé une conférence de presse ce mercredi 20 mars 2024. Le but était d’informer et sensibiliser les usagers du secteur de l’eau sur les liens entre l’eau et la paix.

Selon Sékou Diarra directeur de l’hydraulique, le taux actuel d’approvisionnement global en eau est de 71, 9%. Il ajoute que l’accès au financement et la protection des ressources restent des défis majeurs liés au secteur. « Qu’on arrête la pollution des ressources en eau. Les activités anarchiques d’extraction d’or, de dragage qui nuit beaucoup à nos cours d’eau », recommande Sékou Diarra, directeur de l’hydraulique. Il ajoute que le second défi est « la mobilisation financière ». « On a vraiment une législation riche, souvent, mais l’application pose des problèmes », regrette-t-il. Et le directeur d’ajouter. « Nous sommes des acteurs, nous avons vraiment besoin de renforcement des capacités, des formations ».

L’eau essentielle et fondamentale

Pour la société civile, l’eau est une question essentielle et fondamentale pour les populations. Boureima Tabalaba, directeur de la coalition nationale pour l’eau potable et assainissement (CN-CIEPA) demande aux autorités de s’impliquer davantage pour garantir l’accès universel à l’eau d’ici 2030. « Nous sommes au niveau national, d’un accès de l’ordre de 72% à peu près. C’est déjà un effort par rapport à beaucoup de pays », affirme-t-il. En revanche il souligne que le Nord et le Centre sont des zones qui n’ont pas d’eau potable ». « Et nous devons travailler pour y arriver. Si le gouvernement, d’abord, au niveau du budget national, va à l’ordre de 5% de son budget national, et si nous parvenons également au budget des fonds, dans le cadre d’une solidarité nationale, pour faire face aux questions d’eau et d’assainissement », préconise M.Tabalaba.

Notons que le président de la transition, dans la mise en œuvre ses œuvres sociales a réalisé plus de 300 forages pour amoindrir la souffrance des populations dans l’accès à l’eau potable.

La source au niveau des installations

À Diré, les installations en eau ne couvrent pas les besoins de la population selon les autorités locales. Pour Abdoulaye Sidi Cissé, deuxième adjoint au maire, la vétusté des installations de la somagep et l’accès restreint à l’eau potable représentent un problème majeur pour les populations.

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