Insécurité et précarité : l’appel à l’aide des populations de Saye et Boni
Vers la gendarmerie de Boni, le 4 avril 2024 📷 Boucary Dicko

Insécurité et précarité : l’appel à l’aide des populations de Saye et Boni

La jeunesse de Saye dans le cercle de Macina a manifesté dimanche dernier 31 mars 2024 pour dénoncer l’insécurité. Au même moment, la société civile de Boni, région de Douentza alerte sur la situation humanitaire dans la ville. Selon elle, « les 30 tonnes de céréales offertes à la population sont insuffisantes.

À Saye, les manifestants réclamaient plus de sécurité. cette mobilisation avait pour objectif d’assurer la sécurité de la population. Pour Moussa Dramé membre de la jeunesse de Saye dans le cercle de Macina, la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer depuis septembre 2023. « De l’enlèvement de bétail de la population, des déplacements forcés de certains villages au moment même de leur récolte. À nos jours, il n’y a plus de trajet entre nous et le chef-lieu de cercle Macina. Personne n’entre et ne sort maintenant », décrit-il

À Boni, les habitants manquent de vivres

Pendant ce temps, la situation humanitaire reste difficile à Boni, localité sous blocus des groupes armés depuis plusieurs mois. L’armée malienne a acheminé plus de 30 tonnes de céréales dans la ville. Un geste reconnu à sa juste valeur par la population qui affirme tout de même qu’il est insuffisant. « les bénéficiaires sont 40 fois supérieurs à la dotation envoyée. On a pu donner à 386 ménages, mais c’est loin d’être suffisant pour la population qui est estimée à 6 000 habitants », affirme Hamadoun Dicko, un habitant de Boni. Il ajoute qu’il y a trois autres villages près de Boni qui sont sous blocus. « Ce qui a été envoyé, c’est bien, mais nous demandons plus », affirme notre interlocuteur.

Les habitants de ces deux localités saluent l’action des autorités mais demandent le renforcement des dispositifs sécuritaires pour sécuriser les personnes et leurs biens et libérer les voies d’Accès.