Dialogue inter-maliens : les ambitions et défis du Mali après la phase régionale et universitaire
Rencontre des universitaires sur le dialogue inter-maliens à Bamako, le 17 Avril 2024 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Dialogue inter-maliens : les ambitions et défis du Mali après la phase régionale et universitaire

Après la phase régionale du dialogue inter-maliens, l’étape consacrée aux universitaires s’est aussi clôturée à Ségou. Elle avait commencé à Bamako la semaine dernière.

Les conclusions du dialogue inter-maliens à Bamako proposent d’ élever le président feu Modibo Kéïta au grade de héros national afin qu’il puisse être enseigné dans les écoles primaires. Mettre en place un comité de suivi évaluation du DIM, et développer l’agriculture, sont entre autres recommandations du DIM régional de Bamako. « Programmer la célébration de la fête du 22 septembre 2024 à Kidal. Réduire le nombre de partis politiques à cinq. Renouer le dialogue avec la classe politique« , a déclaré Sawadogo Djelika Dembélé, rapporteur général de la phase régional du District de Bamako. Selon elle, Bamako demande également de « prolonger la transition jusqu’aux élections prochaines, soit une durée de 12 à 36 mois, aussi d’élever les cinq colonels au grand des générales« . À cela, s’ajoute une demande d' »amnistier les cinq colonels« . Elle termine par la quête d’encourager la poursuite « des opérations de sécurisation et de stabilisation du pays ».

Éducation aux valeurs endogènes

À Ségou, les Universitaires recommandent la création d’une institution pour l’éducation des citoyens pour le retour aux valeurs endogènes, la sortie immédiate du franc CFA. « Créer une armée professionnelle qui ne doit jamais se mêler aux affaires politiques. Et non plus, on ne doit pas se rallier de manière automatique aux Brics », indique le président de la commission de travail de Ségou Esaye Daou. Pour ce qui est de la forme de l’AES, pour le président, « il ne faut pas aussi aller directement avec le fédéralisme ». La réflexion a aussi porté sur la question financière, « nous pensons qu’il faut le plus rapidement possible sortir du franc CFA », martèle-t-il.

Notons que les travaux de trois jours de cette phase régionale se sont aussi déroulés dans les ambassades et consulats du Mali.

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