La crise malienne au 4e rang des crises négligées
Un site des déplacés à Mopti, le 7 mai 2023 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

La crise malienne au 4e rang des crises négligées

Le Mali occupe la quatrième place sur la carte des crises les plus négligées au monde. C’est ce qu’indique le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) dans son nouveau rapport publié à Dakar ce lundi 3 juin 2024.

C’est la cinquième fois que le Mali figure parmi les pays dont les crises sont peu prises en compte. L’instabilité politique, des déplacements massifs des populations et une crise alimentaire, maintiennent le Mali sur cette liste. Il perd trois points et se classe donc à la 4è position après le Burkina Faso, le Cameroun et la RD Congo. Cette régression pourrait être une conséquence du retrait de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, souligne le rapport.

Cependant le document indique que « le nombre de personnes en besoin d’aide humanitaire à la fin de l’année 2023 est tombé à 7,1 millions, contre 8,8 millions en 2022. Soit une diminution de 1,7 millions de personnes ». Cette diminution a été en partie motivée par la nécessité de redéfinir les priorités de l’aide humanitaire en raison du manque de financement poursuit le texte.

Hausse de l’insécurité alimentaire

Le rapport souligne aussi que l’impact du changement climatique est également un facteur clé de la mobilité humaine. Il a conduit à une augmentation de l’insécurité alimentaire. Selon les derniers chiffres en 2023. 2,5 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire.

Les niveaux de financement étaient également faibles. Seulement 31 % des fonds nécessaires pour acheminer l’aide humanitaire ont été mobilisés en 2023, soit moins de la moitié de ce qui a été réalisé l’année précédente.

Cette situation pourrait provoquer en 2024 une hausse de l’insécurité alimentaire, une intensification des affrontements armés et le déplacement des populations.

Soutenir les sans-abris

Pour Maclean Natugasha, Directrice Pays de NRC-Mali, « il est nécessaire de soutenir les sans-abris et les personnes dans l’urgence humanitaire afin de soulager leur souffrances ». C’est ce qu’elle préconise pour pour relever les défis liés à ce classement.