Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur était en visite ce jeudi 10 avril à Bamako. Un déplacement qui intervient alors que la Mauritanie a lancé une opération d’expulsion de migrants subsahariens irréguliers sur son territoire.
La Mauritanie, pays côtier, est aussi un pays de transit pour les migrants subsahariens. Pour le diplomate mauritanien, Entre 2024 et début 2025, plus de 600 migrants africains ont trouvé la mort sur ses côtes, selon le ministre mauritanien des affaires étrangères. « Pour l’année 2024 seulement, on a repêché sur nos propres côtes à nous plus de 500 cadavres de jeunes africains du Sénégal, de la Gambie de la Mauritanie, de la Guinée, et depuis le début de l’année 2025 plus de 100”, a martelé Dr Mohamed Salem Ould Merzoug.
Les Maliens en situation régulière ne sont inquiétés
En mars dernier, l’expulsion de Maliens par les autorités mauritaniennes a suscité l’indignation à Bamako. Plus de 2000 migrants maliens ont déjà été refoulés faute de titres de séjour.Une délégation ministérielle a d’ailleurs fait le déplacement à Nouakchott. Le ministre mauritanien des affaires étrangères assure que les expulsions concernent seulement les Maliens en situation irrégulière.
Dr. Mohamed Salem Ould Merzoug a clarifié que : ‘‘les maliens seront toujours les bienvenus chez eux. Ils sont extrêmement nombreux à vivre de façon paisible’’.
Accompagnement des migrants refoulés
En outre, plus de 300 migrants refoulés ont regagné le mardi 08 avril leurs domiciles à Bamako ainsi qu’à Tombouctou avec le soutien des autorités maliennes. Ces derniers se félicitent de l’accompagnement dont ils ont bénéficié.
C’est le cas de ce jeune qui témoigne que ‘‘nous remercions le président Assimi Goïta pour l’accompagnement dont ils ont fait preuve’’. Par contre ce migrant explique son parcours. ‘‘J’ai été arrêté alors que je rejoignais mon service. J’ai été dépossédé de tout même mon téléphone’’ déplore t-il.
Lire aussi : Inquiétudes autour de l’expulsion des maliens de la Mauritanie
Pour faire face à la migration irrégulière, le ministre mauritanien a, insisté sur la nécessité d’une réponse coordonnée et anticipée, fondée sur la coopération entre les États.