Vers la dissolution des partis politiques au Mali?
Clôture de la phase nationale de la consultation des forces vives de la nation et des Maliens établis à l’extérieur pour la relecture de la charte des partis politiques. L'image, datant du 29 avril 2025, vient de la page officielle de la Primature du Mali sur Facebook.

Vers la dissolution des partis politiques au Mali?

En tout cas la consultation des forces vives pour la relecture de la charte des partis politiques a recommandé la dissolution de tous les partis politiques. Aussi, les participants ont proposé d’accorder un mandat renouvelable de 5 ans au Président de la Transition qui devient le Président de la république. Ces assises ont pris fin hier mardi 29 avril.

À l’issue de ces deux jours de travaux, les recommandations phares retenues sont, entre autres, la dissolution de tous les partis, associations et mouvements à caractère politique, la suppression des modalités de financement des partis politiques et l’augmentation de la caution pour la présidentielle à 250 millions de FCFA. Abdou Salam Diepkilé, directeur général de l’administration territoriale, revient sur certaines recommandations. Selon lui, les participants demandent de : « limiter le nombre de partis politiques à 5 au maximum, fixer une caution de 100 millions de francs pour la création d’un parti politique, exiger un projet de société traduit dans toutes les langues officielles, demander la suppression du statut de chef de ville de l’opposition, réviser la charte de la transition en installant le général d’armée comme président de la République pour un mandat de 5 ans. »

Des regards tournés vers la mise en œuvre des recommandations

Les délégués des forces vives de la nation et des maliens établis à l’extérieur se réjouissent de ses recommandations. Ils demandent aux autorités de créer les conditions idoines pour leur mise en œuvre. « Je me reconnais entièrement dans cette recommandation. C’est un travail de groupe. Les dirigeants du pays vont prendre ça en compte », a avancé Sada Sacko. Il est membre du Haut Conseil Islamique de Segou. Yacouba Dao, élu communal de Koutiala, quant à lui, pense que « 30 ans dans une activité, il peut y avoir des tares, des avancées certes, mais qu’il est grand temps qu’on s’auto-évalue ». La présidente de la CAFO de Douentza, pour sa part, estime que la plupart des recommandations ont été prises en compte. « Il reste maintenant leur mise en œuvre », renchérit la présidente.

Il faut noter que le Mali compte 297 partis politiques répertoriés par le ministère de l’Administration territoriale en 2025. Certains parmi eux ont boycotté ces concertations. Ils estiment que cette démarche est en déphasage avec la constitution du 22 juillet 2023. Mais pour d’autres, cette concertation est issue des recommandations des Assises de la Refondation (ANR).