Les professionnels de la radio ont échangé ce mardi sur le rôle des radios de proximité dans la consolidation de la paix, la cohésion sociale et le développement communautaire au Mali. C’était au cours d’une conférence-débat organisée par l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL), dans le cadre de la semaine de la liberté de la presse.
La radio en tant qu’outil de proximité joue un rôle d’apaisement et de renforcement de la cohésion sociale. Mais cela passe nécessairement par la maîtrise de son environnement et des besoins de sa communauté, « Si les gens ne font pas confiance à ce que vous faites, ce que vous dites là, ça ne peut pas permettre de promouvoir la paix et de susciter le développement communautaire », explique Daouda Mariko, ancien président de l’URTEL et conférencier du jour qui invite les hommes et les femmes de radio à se former.
La radio constitue un trait d’union entre les populations. Les hommes qui l’animent doivent donc faire preuve de professionnalisme, rappelle Mamoudou Bocoum, président de l’URTEL.
« Les radios doivent faciliter le dialogue entre X et Y, pour recoudre ce tissu social qui s’est effrité », exprime le président. Il estime que « es professionnels des médias doivent tenir compte du contexte dans lequel nous évoluons, savoir quels mots il faut utiliser », a-t-il ajouté.
Les nouveaux tarifs de la HAC, insupportables
Des responsables de radio à Kita et à Segou disent se battre tant bien que mal pour le bon fonctionnement de leur média. Ils dénoncent les nouveaux tarifs imposés par la Haute Autorité de la communication pour la redevance.
« Quand on nous impose de payer 6 millions, ça fait combien de francs par an ? Vraiment, moi, je pense que ce n’est pas possible », affirme sans ambage Noumouké Sidibé, promoteur de la radio Kounadia FM de Kita. Son confrère Daouda Coulibaly, directeur de la radio Foko de Ségou renchérit « Non, ça va impacter. Nous, nous sommes dans des communautés où les gens manquent de moyens».
Les professionnels de la radio sont unanimes qu’il faut utiliser ce média comme un outil de dialogue, de tolérance et de paix, et non un outil de division.
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