Le 1ᵉʳ forum international de la diaspora malienne se tient depuis le jeudi 17 juillet 2025 à Bamako. Pendant trois jours, les participants réfléchiront sur des politiques en faveur d’une plus grande synergie d’action entre l’État et sa diaspora.
« Enjeux et défis pour une diaspora au cœur du développement économique national », c’est sous ce thème que se tient la première édition du forum international de la diaspora. Il s’agit à travers cette initiative de dégager des politiques favorisant les investissements de la diaspora malienne dans les secteurs productifs.
« Les transferts financiers effectués par notre diaspora, estimés à 700 milliards de francs en 2023, sont le témoignage éloquent de cette contribution remarquable », a déclaré le président du Haut Conseil des Maliens établis à l’extérieur. Cependant, pour Habib Sylla, « il reste nécessaire de mieux canaliser ces efforts afin que les investissements soient davantage orientés vers des activités productives, génératrices d’emploi, durables et de croissance inclusive ».
Renforcer les liens et soutenir les initiatives
Les attentes par rapport à ce forum sont grandes, soutient le ministre des Maliens établis à l’extérieur. Pour lui, les échanges devront aboutir à des propositions concrètes visant à renforcer et soutenir les initiatives économiques, pour une plus grande intégration.
« Les investissements de la diaspora dans le secteur productif demeurent limités à environ seulement 5 % des transferts », d’après Mossa Ag Attaher. Pour le ministre, « ce déséquilibre appelle à une réorientation stratégique et nous devons accompagner notre diaspora, souvent confrontée à des frais administratifs ou structurels ». « Notre volonté est claire : lever ensemble les obstacles qui entravent vos initiatives et créer des conditions de partenariat solide, durable et mutuellement bénéfique entre l’État malien et sa diaspora », a-t-il exprimé.
Pour Mme Sylvia Ekra, directrice régionale de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, aussi présente à la cérémonie d’ouverture, la contribution de la diaspora pourrait combler le vide engendré par la rareté ou l’absence de financement pour le développement dans les pays comme le Mali.
