Suivi judiciaire au Mali : la CNDH renforce ses compétences sur le terrain
Formation des membres de la commission nationale des droits de l'homme (CNDH) à Bamako, le 23 juillet 2025 📷 Studio Tamani

Suivi judiciaire au Mali : la CNDH renforce ses compétences sur le terrain

Depuis le 23 juillet, les membres de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) prennent part à une session de renforcement de capacités dédiée au suivi des procès et à la visite des lieux de détention. Cette formation, organisée par le programme Lead de l’Organisation internationale de droit du développement (IDLO), intègre également les nouvelles procédures judiciaires introduites au Mali.

« Chaque jour, nous sommes amenés à visiter des lieux de privation de liberté : commissariats, gendarmeries, établissements pénitentiaires… », explique Fakara Faïnké, président de la sous-commission prévention des tortures et des traitements inhumains ou dégradants. Pour lui, cette formation est essentielle pour améliorer l’impact du travail de terrain. « Nous avons intérêt à renforcer nos capacités parce que chaque instant, on est obligé d’aller visiter les lieux de privation comme la police, la gendarmerie, les prisons »,

Même son de cloche du côté de Bouaré Bintou Founè Samaké, présidente de la sous-commission protection :

« Des individus peuvent venir saisir la CNDH pour dire qu’ils n’ont pas bénéficié d’un procès équitable. Et nous, nous allons voir si les principes qui ont été prônés par le nouveau Code pénal ont été respectés tout au long de la procédure. »

Le droit, une affaire de tous

Au-delà de l’expertise technique, la CNDH veut faire passer un message : les droits de l’homme ne concernent pas que les spécialistes.

« La défense des droits humains n’est pas l’affaire exclusive des commissaires. Elle nous concerne tous », affirme le président de la CNDH, Dr. Alkadri Diarra. Il insiste :

« Nul n’est à l’abri d’une violation de ses droits. C’est vrai ici au Mali, comme partout ailleurs dans le monde. D’où notre slogan : la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée. »

Il faut signaler qu’à cette formation de deux jours prennent part également des participants venus de l’intérieur du pays.