Les femmes en détresse informées sur leurs droits
Célébration de la Journée panafricaine des femmes à Bamako, le 26 juillet 2025 📷 Studio Tamani

Les femmes en détresse informées sur leurs droits

À l’occasion de la Journée panafricaine des femmes, l’Association Femmes d’Afrique et Culture-Mémorial de Rufisque a organisé ce week-end à Bamako une conférence de presse sur le thème : « Faire avancer les droits des femmes en détresse par la défense des lois sociales et culturelles ». L’objectif : informer les femmes sur les lois qui les protègent et appeler les autorités à mieux les soutenir.

Daoulé Diallo Ba est la Secrétaire exécutive de l’Association femmes d’Afrique et culture-mémorial de Rufisque FAC.MR. Selon elle, les femmes en détresse ont droit à une protection et à un accompagnement spécifique, notamment en matière de violences, de santé sexuelle et reproductive, et d’accès à la justice. Elles ont aussi besoin d’accompagnement économique pour améliorer leur condition de vie poursuit-elle.

« Nous organisons des conférences pour que les femmes sachent ce qui a été décidé en leur faveur, dans la situation où certaines se trouvent pour réclamer leurs droits », affirme la Secrétaire exécutive. « Nous aidons beaucoup d’associations de femmes qui ont besoin de cet appui pour générer des ressources. Cet appui pour les femmes est nécessaire », a-t-elle précisé.

Un appel à la mise en œuvre des textes

La pauvreté, l’insécurité et le terrorisme sont les principaux facteurs de l’exacerbation de la détresse chez les femmes au Mali a soutenu la conférencière. Mme Soyata Maiga, a expliqué qu’il existe des programmes et politiques ratifiés par le Mali notamment le protocole de Mapouto dont la mise en œuvre peut relever le niveau de vie des femmes en détresse.

« Le droit à l’alphabétisation, à la promotion économique, le droit à l’assistance juridique, le droit également à un environnement culturel positif », martèle Mme Maiga. Avant d’affirmer qu’« au Mali, beaucoup de femmes ont quitté leur terroir, donc il y a de gros programmes de lutte contre la pauvreté ». « Au niveau du ministère de la Réconciliation, il y a une autorité qui gère les réparations des victimes de la crise et il y a des indemnisations qui vont être dirigées à l’endroit d’au moins 2000 victimes » précise la conférencière.

Pour venir en aide aux femmes en détresse Me Soyata Maiga invite les autorités à les recenser, à dégager les ressources nécessaires pour couvrir leurs besoins. Mais aussi les impliquer dans la mise en œuvre des politiques.