Les salaires de 6 000 agents seront versés. Mais 36 000 autres restent sans paie, pour au moins trois mois. C’est ce qui ressort de la rencontre entre le gouvernement et les organisations syndicales. La réunion s’est tenue ce jeudi 18 septembre 2025 à Bamako.
C’est suite à leur signalement concernant l’absence de rémunération de certains fonctionnaires que les organisations syndicales ont dialogué avec les représentants gouvernementaux. Cet accord ne s’applique toutefois pas aux 36 000 fonctionnaires non enregistrés, dont les rémunérations resteront suspendues pendant un trimestre. La confédération syndicale des travailleurs du Mali exprime sa satisfaction quant à cette résolution gouvernementale et déclare qu’un mouvement de grève n’est désormais plus justifié.
« C’est les gestionnaires des ressources humaines qui peuvent effectivement établir des listes, qui puissent établir la véracité de la présence ou non des agents au sein de leurs services ou entreprises », explique Hamadoun Amion Guindo, secrétaire général de la CSTM. « Il est évident que quand on fait un travail ainsi, sans impliquer les agents responsables à ce niveau-là, il faut s’attendre à de telles erreurs », renchérit le syndicaliste.
Pas de motifs d’aller en grève
Pour les représentants syndicaux, la suspension partielle de la mesure constitue une avancée significative.
« Dès que je travaille et que mon employeur ignore que j’ai travaillé, il va jusqu’à me considérer comme fictif, il y a lieu d’arrêter en attendant qu’on clarifie la situation », estime le Secrétaire Général de la CSTM. « Maintenant nous nous réjouissons ensemble que quelque part le gouvernement ait reconnu cela et ait suspendu la mesure en attendant qu’il y ait des recherches, sinon des corrections plus adaptées pour avoir une situation exacte des agents de l’État », ajoute le syndicaliste qui estime que « sur ce point précis de suspension du salaire, il n’y a pas de motifs d’aller en grève ».
Reste désormais à savoir si les vérifications annoncées permettront d’identifier avec précision les agents non enregistrés et de régulariser leur situation. Pour les syndicats, la vigilance reste de mise.
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