Le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Mali célébré avec enthousiasme
Célébration du 65ᵉ anniversaire de l'indépendance du Mali, le 22 septembre 2025. Crédit photo : Studio Tamani

Le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Mali célébré avec enthousiasme

Des milliers de Maliens se sont rendus au boulevard de l’Indépendance pour assister aux défilés militaires et civils des 65 ans d’indépendance du Mali. Pour beaucoup, cette célébration, malgré la situation sécuritaire tendue, est la preuve que le Mali reste debout.

Depuis le dimanche 21 septembre, la place de l’Indépendance, sise dans la commune 3 du district de Bamako, est prise d’assaut. Si certains ont veillé pour commémorer ce 65ᵉ anniversaire, d’autres sont venus dès l’aube pour assister à la célébration d’une indépendance chèrement acquise, à les en croire. Pour les uns et les autres, ce 22 septembre est une journée de fierté, de mémoire et de renouveau.

« Je suis assise ici avec une telle fierté que vous ne pouvez même pas imaginer. Les Maliens sont enthousiasmés. Les gens sont sortis depuis 5 heures du matin. » C’est l’avis d’une citoyenne présente aux festivités. « Le 65ᵉ anniversaire de notre indépendance est en train d’être fêté comme ça se doit. Je pense qu’il faudrait que ce soit cette fête qui va permettre de relancer le rassemblement, de relancer tous les Maliens dans la lutte pour la souveraineté, de nous conduire à l’unité nationale », exprime un spectateur. « Ça fait longtemps que les Maliens n’ont pas vu pas un tel défilé. Ça donne de l’espoir », se réjouit un autre. « C’est la victoire de nos forces armées et de sécurité », estime autre un intervenant.

« Souveraineté et indépendance : deux faces d’une même médaille »

Après plus de 70 ans de colonisation, les peuples africains, dont le Mali, ont engagé la lutte pour accéder d’abord à l’indépendance, puis à la souveraineté, profitant d’un contexte international favorable.

À la question de savoir la différence entre la souveraineté et l’indépendance, Daouda Teketé, historien et journaliste, estime que « ces deux concepts constituent les deux faces d’une même médaille ». L’homme de médias souligne qu’« il n’y a pas d’indépendance sans souveraineté et il n’y a pas de souveraineté sans indépendance ».

Il ajoute que la souveraineté implique aussi une part d’interdépendance, mais surtout une autosuffisance nationale. Cela passe, selon lui, par une profonde réforme du système éducatif : « Notre école reste trop tournée vers l’extérieur. Tant que nous ne développerons pas un enseignement centré sur nos réalités, nous ne pourrons pas être véritablement souverains », prévient-il.