Au centre et au nord du Mali, des oiseaux granivores ravagent des champs de mil, d’arachide et de haricot. Face à cette menace, certains paysans, faute de moyens, anticipent leurs récoltes et tentent d’effrayer les oiseaux par des cris et des bruits. Une situation qui suscite beaucoup d’inquiétudes.
À Niamia et Djan, dans le cercle de Bankass en région de Bandiagara, mais aussi à Diré en région de Tombouctou, les dégâts s’intensifient. Pour limiter les pertes, plusieurs cultivateurs affirment être contraints de récolter avant la maturité des produits.
« Nous avons trop d’inquiétudes. Nous n’avons pas de moyens alternatifs pour faire face. On utilise les méthodes traditionnelles, mais elles ne suffisent pas à stopper ce fléau », témoigne un paysan.
La chasse traditionnelle aux oiseaux, une solution provisoire
Mahamadou Bouaré, chef du secteur agriculture du cercle de Bankass, estime toutefois que la situation reste sous contrôle. Il encourage les paysans à continuer de recourir aux pratiques traditionnelles pour protéger leurs récoltes.
« La situation actuelle des oiseaux granivores est vraiment stable », assure-t-il. « Nous avons conseillé aux producteurs de faire la chasse des oiseaux en tapant sur des bidons. »
Il précise également qu’une vidéo relayée sur les réseaux sociaux montrant une invasion spectaculaire n’a aucun lien avec le Mali, encore moins avec la région de Bandiagara ou le cercle de Bankass.
Une menace persistante
Selon des observateurs, ce problème est récurrent depuis plusieurs années. L’absence d’une véritable lutte anti-aviaire, combinée à l’insécurité dans ces zones, rend la situation encore plus difficile pour les agriculteurs, déjà fragilisés par de faibles rendements.
