La rentrée scolaire 2025-2026, prévue ce mercredi 1ᵉʳ octobre, a été largement perturbée à Bamako et dans plusieurs localités à l’intérieur du pays. De nombreux enseignants publics et privés, notamment catholiques, ont boycotté les classes. Cette situation est due à la suspension des salaires de certains enseignants non enrôlés.
À Bamako, plusieurs écoles publiques ont vu leurs cours reportés. Au groupe scolaire Quartier Mali à Torokorobougou ou au groupe scolaire Prosper Kamara, les cours n’ont pas eu lieu, les enseignants n’étant pas présents suite aux notifications de suspension de salaire ou de licenciement.
Au nord du pays, à Tombouctou et Bourem, les autorités régionales et scolaires ont procédé à la montée des couleurs en présence des élèves. Mais l’arrêt de travail ordonné par la synergie des syndicats a été observé par les enseignants.
Au centre, de Koro à Bankass, l’ouverture des classes s’est faite avec les responsables scolaires et les élus locaux, mais les enseignants ont également suivi le mot d’ordre de grève.
Au sud, à Yorosso, la rentrée a été effective avec les élèves et enseignants présents. Une leçon modèle sur « le patrimoine culturel comme facteur de paix et de cohésion sociale » a été dispensée. Même constat au groupe scolaire catholique Notre-Dame du Niger à Bamako.
Cependant, dans plusieurs diocèses, la majorité des enseignants des écoles privées catholiques n’ont pas répondu à l’appel, confirmant ainsi l’ampleur du boycott.
Menace de grève
À la veille de la rentrée scolaire 2025-2026, les syndicats de l’éducation ont rencontré ce mardi 30 septembre le ministre de l’Éducation et plusieurs responsables du secteur. Au cœur des discussions : la suspension des salaires de certains enseignants et d’autres préoccupations. Des engagements ont été pris pour résoudre ces différends, mais le syndicat signataire du 15 octobre 2016 menace de déposer un préavis de grève si rien n’est fait d’ici dix jours.
Almoudou Ousmane, porte-parole du syndicat
