Plusieurs chancelleries, notamment celles de l’Allemagne, de l’Australie et des États-Unis, ont conseillé à leurs ressortissants de quitter le Mali. L’annonce a été faite à travers des communiqués publiés sur les réseaux sociaux, invoquant la situation actuelle du pays.

Selon Dr Aly Tounkara, enseignant-chercheur et expert au Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel, cette décision porte atteinte à l’image du Mali sur la scène internationale. Il estime aussi que de telles alertes ont des répercussions directes sur l’économie nationale.

« Des attaques de la part des groupes armés contre des citernes ont sans doute eu des répercussions sérieuses sur le quotidien des Maliens, notamment sur l’accès aux denrées de première nécessité et sur la disponibilité du carburant », explique Dr Tounkara.

« Mais de là à réduire cet incident sécuritaire à une situation apocalyptique, ce serait, du point de vue analytique, un peu léger de la part de ces différentes chancelleries », ajoute-t-il.

Des conséquences économiques inquiétantes

Ces signaux d’alerte risquent de freiner les investissements et les actions de développement, prévient l’expert sécuritaire :

« Ils participent également à décourager les investisseurs et même certaines organisations, qu’elles soient humanitaires ou de développement, sans oublier les agences onusiennes qui suivent de près ce genre d’appels », souligne Dr Tounkara.

Pour de nombreux observateurs, ces événements rappellent que la stabilité et la transparence demeurent les piliers essentiels du développement durable.

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