Le Mali a inauguré, le 3 novembre 2025, sa deuxième mine de lithium à Bougouni. Ce métal stratégique pourrait constituer un véritable moteur de croissance, en générant des revenus importants, en créant des emplois et en attirant des investisseurs étrangers, selon le Dr Mahamadou Diallo, enseignant-chercheur à l’ENI-ABT.
Parmi les perspectives offertes, l’expert évoque la fabrication locale de batteries et la création d’une industrie de raffinage du lithium. Il recommande d’ailleurs que « la fabrication des batteries soit faite sur place ».
Sur le plan géopolitique, le Dr Diallo estime que ce secteur peut renforcer la souveraineté énergétique du pays, améliorer la position internationale du Mali et consolider les partenariats stratégiques, notamment avec des puissances industrielles comme la Chine.
Mettre l’accent sur la transparence et la bonne gouvernance
Le chercheur invite toutefois à la prudence. « Ces avantages ne se concrétiseront que si le Mali parvient à instaurer une gouvernance rigoureuse et transparente », prévient-il. Il souligne aussi la nécessité d’une redistribution équitable des bénéfices, de la protection de l’environnement et du développement d’une filière locale de transformation des minerais, plutôt que leur exportation à l’état brut.
Découverte de pierres précieuses à Tilemsi
Parallèlement, un gisement de pierres précieuses a été découvert à Tilemsi, dans le cercle de Tin-Aouker (région de Gao). L’information, confirmée par un membre du Conseil communal de la jeunesse, a suscité un grand engouement parmi la population. Plusieurs habitants se sont déjà rendus sur le site pour tenter d’extraire les pierres, en attendant une expertise officielle. Les autorités locales appellent à la prudence et à la préservation du site, dans l’attente d’analyses techniques pour déterminer la nature exacte et la valeur des minéraux découverts.
