Élections : la classe politique divisée sur le calendrier
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Élections : la classe politique divisée sur le calendrier

Un doute plane toujours sur la tenue des élections aux dates indiquées. Le gouvernement affirme que le chronogramme initial sera respecté. La classe politique est partagée sur la question. Alors que la CEDEAO demande au Mali, le respect des engagements pris.

Pour le parti Codem, « ce n’est pas pendant le jeu qu’on va changer les règles ». Son Président Housseyni Amion Guindo affirme que « les règles avaient déjà été établies lors des assises au début de la transition ». Il déplore l’entêtement du gouvernement à mettre en place un organe unique de gestion des élections. « Malgré le consensus au sein de la classe politique pour tenir les élections sur la base d’une CENI améliorée, alors le Premier ministre tient à mettre en place un organe unique. Nous notre position est très clair. Nous ne sommes pas partant pour cela », dit l’ancien ministre qui ajoute que son parti « tient au respect du délai de la transition ».

Du côté du parti APR, on plaide pour une prorogation de 3 à 6 mois de la durée de la transition. Le président du parti Oumar Ibrahim Touré explique ce choix par l’absence de « reformes pour l’organisation des élections ». « Le temps qui reste ne permet pas de faire les élections, de mettre en place l’organe unique de gestion des élections qui est réclamé par tout le monde et sortir de tout ça d’ici février 2022 », argumente-t-il, tout en rappelant la nécessité de tenir les réformes. « On ne peut pas aller aux élections sans reformes. On ne peut pas tenir les élections avec l’ancien dispositif, sinon nous allons retomber dans la même situation, les mêmes contestations qui certainement vont produire les mêmes effets », estime-t-il.
En fin de mission, la CEDEAO a insisté sur la tenue des élections aux dates indiquées. Elle a également exhorté les autorités de la transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier électoral.

Les assises Nationales de Refondation (ANR) sont annoncées pour fin septembre. À quelques semaines de la date butoire, aucune action n’est posée dans ce sens et à Bamako, de nombreux citoyens affirment ne pas être au courant. Cependant d’autres trouvent ces assis inutiles.

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