ANR : protection de l’environnement, « une réelle volonté politique » demandée par des Maliens
Kolokani, le 1er septembre 2021 ©Studio Tamani

ANR : protection de l’environnement, « une réelle volonté politique » demandée par des Maliens

Il est important que les autorités du Mali accordent un budget conséquent au secteur de l’environnement, estime le président de la plateforme Climat au Mali. Il souligne que la question des changements climatiques doit être au cœur des assises nationales de la refondation. La phase finale de ces rencontres regroupe des centaines de maliens, du 27 au 30 décembre 2021, à Bamako.

La douzième thématique des assises de la refondation porte sur le développement durable, l’environnement et l’assainissement. Ces concertations se tiennent dans un contexte où les Maliens vivent les conséquences du dérèglement climatique au quotidien. Elles se manifestent notamment à travers l’avancée du désert, l’augmentation de la température, la variabilité pluviométrique et les conflits inter-communautaires.

80% de la population malienne sont dépendants de cultures de subsistance. La réduction des rendements agricoles et l’extinction progressive de la biodiversité provoquent une insécurité alimentaire chronique.

La compétition autour des ressources naturelles engendre des conflits entre communautés et des mouvements de populations qui recherchent de nouvelles perspectives. Ce stress environnemental est également exacerbé par le conflit qui touche le nord et le centre du pays depuis 5 ans.
Selon les spécialistes, les populations les plus défavorisées sont aussi les plus impactées, et en particulier les femmes.

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Le président de la plateforme Climat au Mali, Ahmed Sekou Diallo, regrette que les textes adoptés pour faire face à ces problèmes ne soient toujours pas appliqués. Toutefois, il espère que ces assises feront « émerger une réelle volonté politique de protection de l’environnement » dans le pays.

Pourtant le point focal du changement climatique au Mali affirme de son coté que « ces assises peuvent faire des fortes recommandations pour faire face aux changements climatiques ». Pour Modibo Sacko, il est important de faire comprendre aux participants que l’environnement est au cœur de tout développement.