« Vives tensions » entre Paris et Bamako
Image d'illustration ©Studio Tamani

« Vives tensions » entre Paris et Bamako

Le chef de la diplomatie française a dénoncé ce vendredi des « mesures irresponsables » prises par la junte. Quelques heures plus tard, son homologue malien a condamné ces propos. Ce dernier répond aussi que « les insultes ne sont pas une preuve de grandeur ».

La junte malienne est « illégitime et prend des mesures irresponsables », a déclaré Jean-Yves le Drian, ministre français des affaires étrangères. Selon lui, la junte « s’isole davantage encore de ses partenaires internationaux ». Et il va falloir en « tirer des conséquences », estime-t-il.

Réaction de Jean-Yves le Drian sur RTL :

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Le ministre malien des affaires étrangères prône le dialogue

Les propos du ministre français des affaires étrangères sont « empreints de mépris, des propos inacceptables et des propos que je condamne fermement », a déclaré son homologue malien. Abdoulaye Diop estime que « les insultes ne sont pas une preuve de grandeur », avant de rappeler que le Mali est « ouvert au dialogue ».
Abdoulaye Diop au micro de RFI :

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Ces différentes réactions font suite à la demande de retrait du contingent danois de la force « Takuba ». Une demande faite lundi et mercredi derniers par les autorités maliennes. Celles-ci ont dénoncé l’arrivée de ce contingent sur le sol malien sans leur consentement. Le Danemark a d’abord refuser, avant d’accepter de rapatrier sa centaine de soldats hier jeudi. Mais les autorités danoises indiquent que leurs soldats sont arrivés au Mali à la suite d’une « invitation claire ».

Lire aussi : Opération « Takuba» : le Danemark retire ses forces spéciales, à la demande des autorités de transition

L’Union européenne a aussi exprimé « sa préoccupation majeure, suite au déploiement déjà avérée des mercenaires russes au Mali », indique le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. « Les méthodes de ces groupes sont incompatibles avec nos efforts collectifs en faveur de la sécurité et du développement » au Mali, prévient-il.