Les avoirs du Mali gelés par la BCEAO
Image d'illustration

Les avoirs du Mali gelés par la BCEAO

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a procédé au gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques. Aussi, les transferts de l’Etat malien passant par les systèmes de paiement de la Banque Centrale sont bloqués. L’information a été donnée ce 03 février par le Ministre de l’Economie et des Finances dans un communiqué. Selon le document, cette disposition de la BCEAO fait suite aux sanctions imposées par la CEDEAO et de l’UEMOA, le 09 janvier 2022 à Accra au Ghana.

Selon le communiqué du ministre, la Banque centrale n’a pas procédé au règlement de l’échéance du 28 janvier 2022 au titre du paiement du coupon sur les Obligations Assimilables du Trésor. Un montant de près de 2 700 000 000 FCFA.

Alousséni Sanou, affrime que « ces mesures constituent une violation grave des dispositions pertinentes de l’article 4 des statuts de la BCEAO ».

Il rappelle cependant que « dans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement des missions, la Banque Centrale, ne peut être sollicitée, ni recevoir des directives des Gouvernements des Etats membres de l’UMOA ».

Le ministre de l’économie souligne que « cette pratique de la BCEAO constitue une violation de l’article 11 du règlement de l’UEMOA sur les Bons et Obligations du Trésor ». Selon lui, ces pratiques sont contraires aux règles de fonctionnement du marché monétaire et financier régional et ses conséquences préjudiciables sur les investisseurs.

Toutefois, le ministre rassure les investisseurs de « sa volonté et de sa capacité à faire face à ses engagements ». Il affirme que les échéances non réglées seront immédiatement payées dès la levée des restrictions.

Des économistes préviennent que ces restrictions pourraient conduire « d’ici deux mois à un manque de liquidités » dans les banques commerciales. Selon eux, cette situation pourrait impacter le paiement des salaires des fonctionnaires. Pour l’économiste, Ibrahim Mariko du Centre d’étude Stratégique (Séné), « il va falloir continuer le dialogue de bonne foi, pour éviter le pire ».

Télécharger