Visite du médiateur de la CEDEAO : un espoir pour la levée des sanctions ?
Bafoulabé, le 24 février 2022 ©Studio Tamani

Visite du médiateur de la CEDEAO : un espoir pour la levée des sanctions ?

Le médiateur de la CEDEAO pour le Mali, Goodluck Jonathan, est arrivé ce matin à Bamako. L’objectif de sa visite d’une journée est d’échanger avec les autorités maliennes notamment sur le chronogramme de la transition.

Cette visite intervient quelques jours après l’adoption de la nouvelle charte de la transition par le Conseil national de transition. C’était lundi 21 février 2022. Mais dans ce nouveau texte, les conseillers ont décidé de laisser le choix d’une durée pour la prolongation de la transition au gouvernement, conformément aux conclusions des assises nationales de la refondation. Celles-ci prévoient un délai de six mois à cinq ans.

Cette arrivée du médiateur couronne les rencontres techniques qui se sont tenues la semaine dernière sur le chronogramme des élections. Ces rencontres ont reunie des diplomates onusiens, de la CEDEAO et de l’UA qui composent la mission technique internationale.

Goodluck Jonathan est accompagné d’autres personnalités de l’organisation sous régionale pour cette visite qui intervient à quelques jours de la fin des 18 mois de la transition en mars prochain.

L’espoir d’un règlement pacifique de la crise

Cette arrivée du médiateur de la CEDEAO dans la capitale malienne a été commentée par les invités de l’émission Grand Dialogue de Studio Tamani mardi 22 février 2022. « Ce n’est pas à la CEDEAO de nous proposer un calendrier électoral », a estimé Allaye Aly Dicko. Pour le vice-président de FUSI Mali, « la CEDEAO, au lieu d’écouter les autorités maliennes, s’est juste mis à infliger une sanction au peuple malien ». Cette fois, « la CEDEAO doit être indulgente vis à vis de la situation malienne », ajoute-t-il.

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Il serait « bien qu’on se ressaisisse », a affirmé Ibrahima Tamega. Le porte-parole du cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une Transition réussie souligne que le souci se situe plutôt au niveau du manque de consensus autour de la gestion de la Transition par les autorités.
Il soutient qu’un des défis à relever en ce moment consiste à savoir « comment réconcilier les cœurs des maliens dans le contexte actuel ? »

En attendant l’issue de cette rencontre, la commission de la CEDEAO a indiqué dans un communiqué que cette mission fait suite aux rencontres techniques qui se sont tenues sur le chronogramme des élections.