Transition au Mali : un bilan diversement apprécié par la classe politique
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Transition au Mali : un bilan diversement apprécié par la classe politique

Il n’y a pas eu d’élections présidentielles le 27 février dernier contrairement à ce qui était prévu par la charte de la transition. Pourtant les Premiers ministres des deux gouvernements de transition avaient indiqué dans leur plan d’action gouvernementale que cette date était tenable.

Au moment où les discussions continuent entre le Mali et la CEDEAO pour trouver un calendrier consensuel, certains s’interrogent sur le bilan de la transition depuis le 18 août 2020. Sur la question les acteurs politiques n’ont pas la même appréciation. « Un bilan positif, le Mali vient de loin et se refonde ». affirme Allaye Bocoum, président de la convention pour le Mali CPM. Pour ce soutien du Premier ministre de la transition, « tout ce qui n’a pas marché pendant neuf ans est ent rain de changer », Selon lui, la situation sécuritaire s’améliore et le pays renoue avec ses performances en terme de production cotonnière. Il appelle les Maliens à s’unir autour du Mali.

« Des autorités incapables de tenir leurs engagements »

Ibrahima Taméga apprécie également certains résultats de la transition notamment la montée en puissance de l’armée. Le porte-parole du cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, regrette tout de même l’incapacité des autorités actuelles à tenir leur engagement. « Le 25 mars prochain, le Président de la République démocratique élu devait prêter serment. Malheuresuement ceux qui ont la charge de gérer le gouvernement politique aujourd’hui ont une posture d’exclusion de tous ceux qui ne pensent pas comme eux », déplore-t-il.

Prioriser le dialogue

Tous sont unanimes, qu’il faut aujourd’hui continuer le dialogue avec les partenaires, notamment la CEDEAO, pour une sortie de crise rapide et définitive.

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Depuis quelques temps, un malien résidant en Côte d’Ivoire s’autoproclame Président de la transition civile au Mali. Ainea Ibrahim Camara dit être à la tête du mouvement Faso Dambé qui rassemble 8 partis politique. Selon des juristes, « s’auto proclamer Président de la République, est une infraction pénale ». Selon eux, la personne se met en contre sens avec les règles de fonctionnement de l’État. Ils précisent aussi que c’est un acte poursuivable.

Ibrahim Ben Mamata Touré, juriste

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