Wagadou et Dringalé : l’interdiction de circuler dans la zone inquiète des populations
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Wagadou et Dringalé : l’interdiction de circuler dans la zone inquiète des populations

Les autorités militaires ont décidé dimanche dernier, d’interdire strictement toute circulation de personnes civiles dans les zones de la forêt de Wagadou et celle de Dringalé. Une mesure qui vise selon elles, à protéger les populations. Mais déjà des éleveurs de la zone commencent à s’inquiéter.

Dans un communiqué le gouvernement de transition a indiqué dimanche 13 mars 2022 qu’il est strictement interdit aux civils de circuler dans cette zone. L’objectif, selon les autorités militaires, est de « prévenir toute dégradation de l’excellente relation séculaire de bon voisinage entre la Mauritanie et le Mali ». La mesure vise aussi à « préserver l’intégrité physique, ainsi que les biens des citoyens maliens et mauritaniens vivant dans le secteur », ajoute le communiqué.

Cette décision intervient après une rencontre entre autorités maliennes et mauritaniennes la semaine dernière à Nouakchott. Celles-ci se sont accordées sur la mise en place d’une commission conjointe ad hoc d’établissement des faits, en vue de faire la lumière sur la disparition présumée d’une trentaine de civils mauritaniens dans cette zone. En Mauritanie, des citoyens ont accusé l’armée d’avoir assassiné des ressortissants mauritaniens. Une accusation rejétée par les autorités maliennes. Celles-ci ont indiqué qu’ « aucune troupe des forces armées maliennes n’était présente dans la zone, et aux dates indiquées et jusqu’à présent aucune preuve matérielle ne permet d’incriminer nos vaillantes FAMAs ». Le tribunal militaire de Bamako a aussi ouvert une enquête sur la question dimanche 13 mars 2022.

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La mesure inquiète des habitants de la région

A Dilly, localité proche de la fôret de Dringalé, des habitants affirment que cette mesure peut avoir des conséquences sur la population. Notamment les éleveurs. Selon eux, ces forets sont utiles, à la fois, pour les éleveurs maliens et mauritaniens. Écoutons le témoignage d’un habitant de Dilly sous couvert d’anonymat.

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