Mali : plus d’une centaine de civils tués en 3 mois, selon Human Right Watch
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Mali : plus d’une centaine de civils tués en 3 mois, selon Human Right Watch

Au moins 107 civils auraient été tués par des hommes armés et l’armée malienne dans le centre et le sud-ouest du Mali, depuis décembre 2021, selon Human Right Watch. L’ONG a publié ce mardi 15 mars un nouveau rapport sur les exactions contre les civils dans le pays.

Human Right Watch indique que ces exactions ont été commises dans les régions de Ségou, Mopti et Koulikoro. Les localités concernées sont notamment Boudjiguiré, Danguèrè Wotoro et Wouro Gnaga. « On constate une hausse dramatique du nombre de civils tués par l’armée malienne et les hommes armés », déclare Corine Dufla, Directrice pour le Sahel à Human Right Watch.

Ces violences ont provoqué le déplacement de plus de 320.000 personnes, précise le rapport. Le document note que de janvier à mars 2022, 49 personnes ont été entendues. Il s’agit des chefs communautaires, des commerçants, du personnel médical et des diplomates étrangers, témoins de huit incidents. Human Rights Watch souligne aussi avoir adressé un courrier sur ces accusations au gouvernement malien le 4 mars dernier. Ce sont des « fake news dont l’objectif est de discréditer les FAMA », avait répondu le ministère de la Défense et des anciens combattants, annonce toujours le communique.

« Ces exactions doivent cesser »

Human Right Watch estime, cependant, que ces exactions doivent cesser. L’organisation demande aux autorités maliennes de faciliter la conduite d’enquêtes indépendantes par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali. Nos tentatives pour faire réagir la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA) sur la question sont restées vaines.

Le HRW demande l’ouverture d’une enquête

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) invite les autorités maliennes à ouvrir une enquête indépendante sur ces accusations. Aguibou Bouaré, président de la CNDH, invite aussi l’État malien à donner sa version des faits sur les exactions commises.

 

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