Maladies rénales :  « l’accès aux dialyses est un parcours de combattant » affirment des Maliens
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Maladies rénales : « l’accès aux dialyses est un parcours de combattant » affirment des Maliens

Au Mali, au moins 13% de la population âgée de 20 à 50 ans sont touchées par une maladie des reins. Ces malades affirment que les prix des dialyses ou encore de la transplantation ne sont pas à la portée de tous. Du coté des spécialistes de la santé, on affirme que la dialyse proprement dite est subventionnée par l’État, mais les frais des analyses et les médicaments coûtent excessivement chers. C’est dans ce contexte qu’est célébrée ce jeudi 11 mars 2021 la journée mondiale des reins.

Pour revendiquer leurs droits, au Mali les malades se sont actuellement regroupés dans deux associations. Selon leurs responsables, ils sont plus de 500 patients à Bamako. Des dizaines d’autres sont ailleurs dans le pays. En plus de Sikasso et Ségou, la région de Mopti vient d’ouvrir son centre de prise en charge, confirment-ils. Leur principale difficulté présentement est le nombre insuffisant d’appareils de dialyse, confie Ibrahima Dembélé, président de l’amicale des dialysés du Mali (ADM).
Selon lui, « beaucoup de malades n’arrivent pas à faire leurs dialyses par manque de générateur. » Il ajoute aussi qu’« avec l’insuffisance rénale, si on n’arrive pas à être dialysé, c’est la mort certaine. » Le président de l’amicale des dialysés du Mali demande aux autorités « de tout mettre en œuvre pour que nous puissions avoir au moins une cinquantaine de générateurs ». Avant de conclure qu’« avec la dialyse, on peut vivre plusieurs années, avec la transplantation, c’est encore mieux ».
A l’hôpital du point G où sont pris en charge des patients de Bamako et environs, « c’est le débordement total » selon le service de néphrologie. Ses responsables indiquent que chaque patient a droit à deux dialyses par semaine. « La maladie rénale peut être chronique, mais si ce n’est pas terminale ou s’il n’y a pas d’insuffisance rénale terminale, on ne doit pas parler de dialyse », précise Dr Nouhoun Coulibaly, néphrologue au CHU du Point G. Il indique aussi qu’« à part les analyses et les médicaments qui sont assez chers, la dialyse est gratuite. Actuellement au CHU du point G, c’est difficile de prendre les patients en dialyse par manque de place surtout pour les nouveaux patients ».
Il faut rappeler que la journée mondiale du rein est célébrée ce 11 mars 2021 avec pour thème : « comment vivre avec la maladie rénale partout et pour tous ». Une conférence en lien avec ce thème international sera organisée par l’amicale des dialysés du Mali ce dimanche 14 mars 2021 à Bamako.